2 SULFIDES and SULFOSALTS (sulfides, selenides, tellurides; arsenides, antimonides, bismuthides; sulfarsenites, sulfantimonites, sulfbismuthites, etc.) 2.E Metal Sulfides, M:S £ 1:2 2.EB M:S = 1:2, with Fe, Co, Ni, PGE, etc. 2.EB.10a Frohbergite FeTe2 Space Group Pnnm Point Group 2/m 2/m 2/m 2.EB.10a Hastite? CoSe2 Space Group Pnnm Point Group 2/m 2/m 2/m 2.EB.10a Ferroselite FeSe2 Space Group Pnnm Point Group 2/m 2/m 2/m 2.EB.10a Kullerudite NiSe2 Space Group Pnnm Point Group 2/m 2/m 2/m 2.EB.10a Mattagamite CoTe2 Space Group Pnnm Point Group 2/m 2/m 2/m 2.EB.10a Marcasite FeS2 Space Group Pnnm Point Group 2/m 2/m 2/m
La marcassite est connue dès le Paléolithique supérieur, mais aussi au Mésolithique et au Néolithique, où elle servait, comme la pyrite, à produire du feu par percussion.
En effet, la faible énergie d'activation due au choc d'une pierre dure sur la marcassite suffit à déclencher la réaction d'oxydation exothermique (combustion) des particules de soufre et de fer arrachées. Ces particules incandescentes (étincelle chaude) sont immédiatement réceptionnées sur une matière végétale très fine et aérée, de type amadou, pour former une braise.
Elle a été distinguée de la pyrite, avec laquelle on la confondait, en 1814 grâce aux recherches du minéralogiste français René Just Haüy. Elle fut décrite ensuite par Wilhelm Karl Ritter von Haidinger en 1845. Son nom dérive de l'ancien arabe marqachita, devenu marchasita en latin médiéval qui désignait la pyrite et les minéraux semblables.
Topotype
Non référencé pour cette espèce.
Synonymie
Le nom international est Marcasite[3], le terme « marcassite » étant le terme francophone.
La confusion entre pyrite et marcassite explique la profusion des synonymes :
La marcassite est plus facilement altérable que la pyrite surtout en atmosphère humide, dans ce cas il y a formation de sulfate ferreux et libération d'acide sulfurique, mais il semble que ce soit toujours la coexistence du couple marcassite-pyrite qui déclenche rapidement l'oxydation. Dans un tube fermé, donne un sublimé de soufre et un résidu magnétique. Faiblement attaqué par l'acide chlorhydrique à froid, mais totalement décomposé par l'acide nitrique avec libération de soufre qui surnage sur la solution. La marcassite se différencie de la pyrite par les formes cristallines, le clivage et la teinte plus claire.
Variétés et mélanges
bluéite (S.H.Emmons 182)
variété nickélifère de marcassite[11] trouvée à Denison et Drury Townships, Sudbury Dist., Ontario, Canada.
variété arsénifère de marcassite, trouvée à Churprinz Friedrich August Erbstolln Mine (Churprinz Mine ; Kurprinz Mine), Großschirma, Freiberg, Erzgebirge, Saxe, Allemagne ; de formule idéale Fe(S,As)2[12].
métalonchidite (Sandberger) décrite à Bernhard Mine près Hausach (Baden) Allemagne[15].
sperkise
désigne une marcassite présentant, sur {101}, des macles en fer de lance (dites macles de la sperkise). Sperkise dérive de l'allemand Speerkies (Speer signifiant lance et Kies gravier ou caillou). Cette macle est très courante dans les marcassites d'origine crayeuse, particulièrement celles du cap Blanc-Nez (Haut-Boulonnais, crétacé).
Elle sert de chef de file à un groupe de minéraux isostructuraux.
Le groupe de la marcassite
Le groupe de la marcassite est constitué de minéraux du système cristallin orthorhombique, dont la formule générique est AX2, où A est un métal tel que le fer, le cobalt, le nickel, l’osmium, l’iridium ou le ruthénium ; X pouvant être le soufre, l’arsenic, le sélénium et ou le tellure.
Ce groupe comprend :
la löllingiteArséniure de fer (elle forme un sous groupe).
Cristallographie
Elle cristallise dans le groupe d'espacePnnm. Le groupe S2 forme un empilement idéalement hexagonal dans la marcassite, cubique dans la pyrite. La disposition du fer dans les octaèdres formés par le soufre, ainsi que la déformation de ces octaèdres, réduit la symétrie à orthorhombique. La structure de la marcassite est reliée à celle de la pyrrhotite comme la structure de la pyrite est reliée à celle de la galène.
Paramètres de la maille conventionnelle : a = 4.445 Å, b = 5.425 Å, c = 3.388 Å, Z = 2; V = 81.70 Å3
Densité calculée = 4,88 g/cm3
Propriétés physiques
Habitus
La marcassite donne normalement des masses micro-cristallines.
Propriétés chimiques
La marcassite est très sensible à une trop forte hygrométrie. En environnement trop humide, elle se décompose en formant de petits cristaux d'un sulfate de fer hydraté, la mélantérite, de formule FeSO4 7H2O, et de l'acide sulfurique H2SO4. Elle peut aussi s'oxyder en produisant des oxydes de fer tels que limonite et hématite et toujours de l'acide sulfurique. Les collectionneurs sont familiers de ces phénomènes d'oxydation : il est fréquent de retrouver à l'ancien emplacement d'un échantillon de marcassite un petit amas grisâtre d'oxydes de fer pulvérulents sur une tache jaunâtre d'acide sulfurique. Une parade à cette décomposition consiste à laquer ou vernir l'échantillon.
Champagne crayeuse. On la trouve assez fréquemment dans la craie sous forme de sphère irrégulière, à structure interne rayonnée. Elle était localement appelée "Boule de tonnerre" du fait de la croyance que ces sphères naissaient de la foudre frappant le sol[18].
Cap Blanc-Nez (commune d'Escalles), Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais[19]
Mine de Marsanges, Marsanges, Langeac, Haute-Loire[20]
↑(en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837–1892, vol. I : Elements, Sulfides, Sulfosalts, Oxides, New York (NY), John Wiley & Sons, , 7e éd., 834 p. (ISBN978-0471192398), p. 312
↑Henri Landrin, Dictionnaire de minéralogie, de géologie, et de métallurgie, , p. 358.
↑(en) Bulletin of the United States National Museum, no 32-5, 1887, p. 138.
↑(en) Annual report of the Ontario Department of Mines, vol. 12, 1903, p. 281.
↑Armand Dufrénoy, Traité de minéralogie, vol. 2, Dalmont, , p. 548.
↑Jöns Jakob Berzelius, Rapport annuel sur les progrès de la chimie présenté le 31 mars 1846 à l'Académie Royale des Sciences de Stockholm, vol. 7, , p. 188.
↑(en) Bulletin of the United States National Museum, no 32-5, 1887, p. 54.
↑(en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Elements, Sulfides, Sulfosalts, vol. I, Mineral Data Publishing, .
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↑(en) D. A. Singer, V. I. Berger et B. C. Moring, US Geological Survey Open-File Report 2008-1155, 2008.
↑(cs) Pavel Beran et Petr Rojík, « Mineralogie a geologie lomu Lomnice v sokolovské hnědouhelné pánvi », Bulletin mineralogicko-petrografického oddělení Národního muzea v Praze, vol. 4-5, , p. 77-83.
↑(es) Miguel Calvo, Minerales y Minas de España. Vol.II. Sulfuroe y Sulfosales, Vitoria, Museo de Ciencias Naturales de Álava, , 705 p. (ISBN84-7821-543-3), p. 488-496