À l'indépendance de la république du Dahomey en 1960, il regagne son pays et devient conseiller d'Hubert Maga, premier chef d'État de cette Nation. Nommé colonel puis chef d'état-major, il est chargé de la création et de l'organisation de l'armée nationale[3].
Le , pour empêcher une guerre civile, Soglo renverse le pouvoir en place, dissout l'Assemblée nationale et établit un gouvernement provisoire avec lui-même à sa tête. Dans un communiqué, le Comité révolutionnaire populaire énumère les raisons qui ont provoqué la chute du gouvernement d'Hubert Maga et justifie son action par « [le] luxe des gouvernants, [l']augmentation abusive des portefeuilles ministériels, [les] revendications sociales insatisfaisantes, [les] promesses non tenues, [l']augmentation du coût de la vie de 105 %, [les] mesures antidémocratiques qui martyrisent et réduisent le peuple à néant »[4].
En , le colonel Soglo laisse les rênes de l'exécutif et autorise l'ancien Premier ministre Sourou Migan Apithy à devenir président. Mais très vite des querelles intestines apparaissent ; Soglo, promu général[5], réalise un nouveau coup d'État le et redevient président de la République. Il le demeure jusqu'au , date à laquelle un groupe de jeunes officiers le renverse à son tour[6]. Soglo se retire dès lors de la vie politique.
Il meurt le , à l'âge de 74 ans, dans une quasi-indifférence générale[7].
↑Par décret du 12 janvier 1949 avec prise de rang le 17 janvier 1949, sur proposition du ministère de la Défense, armée de Terre d'active, en qualité de lieutenant.
(en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Benin, Lanham, Toronto, Plymouth, The Scarecrow Press, , 4e éd., 488 p. (ISBN978-0-8108-7171-7)
Ministère des Affaires étrangères, Documents diplomatiques Français : 1968 (1er juillet-31 décembre), vol. 2, Bruxelles/Bern/Berlin etc./Paris, Peter Lang, , 1101 p. (ISBN978-90-5201-557-6)