L'accès, au bout d'une avenue arborée, se fait par un portail ressemblant à celui du cimetière du Père-Lachaise, édifié à la même époque. Deux colonnes ornées de médaillons, encadrent une large entrée destinée aux convois funèbres, tandis que les murs latéraux, symétriques, sont percées d'entrées pour les piétons.
Sur ces deux piliers sont gravés les inscriptions[2]:
SANCTA ET SALUBRIS
COGITATIO DEFUNCTIS
EXORARE II. Machab. XII. 46
QUI CREDIT IN ME
ETIAM SI MORTUUS
FUERIT VIVET Jean 11:25
D'une superficie de « 2 hectares, 10 ares, 19 centiares[3] » (21 019 m2), son plan dessine un quadrilatère presque régulier, découpé en quatre secteurs identiques par deux allées perpendiculaires, appelées allée principale, dans l'axe de l'entrée, et allée centrale, et qui se rencontrent sur une placette ornée d'une grande croix de fonte.
Il est planté de près de trois cents arbres, tilleuls, érables, marronniers et sophoras, le long des allées intérieures et extérieures qui sont nommées allées du Nord, de l'Est, du Midi et de l'Ouest. La sépulture de la famille Bariot, avec une pleureuse en bronze, est signalée comme tombe remarquable (division 13).
Historique
Son emplacement est acquis en vertu d'un décret d'utilité publique du 8 octobre 1849. Ouvert le 12 juin 1850[4], c'est le quatrième cimetière de l'ancien village de La Chapelle[5].
À partir du début du XIIIe siècle et pendant cinq cents ans[6], le cimetière de La Chapelle s'étendait devant l'Église Saint-Denys de la Chapelle. Le deuxième cimetière de cette commune fut installé à l'emplacement de l'actuelle place de Torcy.
Le décret-loi du 23 prairial an XII () interdit l'inhumation intra-muros et attribua les anciens cimetières à l'espace communal[7]. Celui-ci fut donc fermé et les sépultures déplacées vers le nouveau cimetière Marcadet.
La majeure partie de la commune fut absorbée par Paris en 1859[8]. Le cimetière actuel fut donc créé, succédant au cimetière Marcadet depuis lequel sont transférées les concessions perpétuelles et trentenaires, ainsi les tombes d'anciens notables de La Chapelle, anciens maires et anciens curés[9].
De 1876 à 1883, il reçut les inhumations des IIe, Xe, XIe, XVIIIe et XXe arrondissements[10].
En 1881, son agrandissement est envisagé par la préfecture de la Seine, qui doit néanmoins y renoncer en 1883[11] devant l'opposition de la municipalité de Saint-Denis et du député de la Seine Camille Sée, ancien sous-préfet de l'arrondissement de Saint-Denis[12],[13].
l'instituteur puis sergent Ernest Charles Marie Fenot,croix de guerre avec citation: "sous officier d élite, esclave du devoir, au front depuis le début de la campagne, a été tué à son poste de combat dans la nuit du 16 au 17 juin 1918"
↑Fernand Bournon, Saint-Denis. Notice historique et renseignements administratifs, Montévrain, Imprimerie de l'école d'Alembert, coll. « État des communes à la fin du XIXe siècle », publié sous les auspices du Conseil général de la Seine, 1902, p. 98-99.
↑Annie Fourcaut (dir.), Emmanuel Bellanger (dir.) et Mathieu Flonneau (dir.), Paris-Banlieues. Conflits et solidarités, textes issus de séminaires organisés de 2003 à 2005 par la Ville de Paris et le Centre d'histoire sociale du XXe siècle sous le titre Pour une histoire croisée de Paris et des banlieues à l'époque contemporaine, Grâne, Créaphis, 2007, 475 p. (ISBN978-2-913610-97-2), p. 105.
↑Emmanuel Bellanger, préf. Dominique Adenot, La Mort, une affaire publique. Histoire du syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne, Ivry-sur-Seine, L'Atelier, 2008, 285 p. (ISBN978-2-7082-4023-0), p. 216.