Mais Citroën décide de transformer son autochenille en « engin éclaireur », en ajoutant une tourelle avec une deuxième membre d'équipage[2],[3]. En octobre 1931, 50 exemplaires sont commandés pour participer aux manœuvres prévues en septembre 1932[2]. Le prototype, peu satisfaisant, est amélioré et un nouveau concept est proposé[2].
Deux prototypes sont construits, l'un avec un moteur C6 et l'autre avec un moteur K. Équipées d'un propulseur Kégresse P28, les automitrailleuses sont donc nommées P28[2]. Les deux moteurs se révèlent insuffisant et le moteur K doit être peu à peu amélioré[3]. En décembre 1932, l'Armée teste à nouveau le matériel corrigé et conclut que la Citroën-Kégresse répond d'« extrême justesse » au programme de l'automitrailleuse de reconnaissance de la Cavalerie[4],[5].
Le moteur K du véhicule reste un problème et doit encore être corrigé une nouvelle fois avant que les véhicules soient acceptés pour le service actif en 1933[4],[5].
Caractéristiques
L'automitrailleuse a un équipage de deux hommes[5]. La tourelle est armée d'une mitrailleuse Reibel de 7,5 mm[5].
Certaines voitures sont encore en service en 1939 et servent pour l'instruction[6]. Quelques-unes reprennent momentanément du service pendant la bataille de France pour des tâches en seconde ligne[7].
↑Clément Têtevuide, « Des Chars et des Gendarmes - Du Groupe Spécial Blindé au 45e BCG - - », Force Publique, Revue de la société Nationale Histoire et Patrimoine de la Gendarmerie, no 10, (ISSN1950-3644, lire en ligne)
Pascal Danjou, Les Autos Mitrailleuses Citroën Kegresse, Éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 12), (lire en ligne).
Pierre Touzin, Les véhicules blindés français, 1900-1944, Paris, E.P.A., , 256 p. (ISBN2-85120-094-1).
François Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 1 : L'AMR 33 Renault : ses précurseurs, ses concurrentes et ses dérivés, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », (ISBN2-915239-67-3).