Pionnier de la télévision française, il est le père de Catherine Barma, productrice de télévision, et d'Olivier Barma, réalisateur et producteur.
Biographie
Fils d'Alfred Barma, directeur de casino, et de Simone Suchomel[2], Claude Barma suit des études d'ingénieur en électricité avant de se tourner vers la réalisation. Après quelques courts-métrages (Chambre 34 en 1945, Les Petites Annonces matrimoniales et Journal masculin en 1949), il entre à la Télévision française dont il devient rapidement un des principaux artisans, représentatif de l'École des Buttes-Chaumont[3]. Le , il réalise ainsi le premier direct en retransmettant la pièce de MarivauxLe Jeu de l'amour et du hasard jouée à la Comédie-Française[4]. Il enchaîne dans la foulée avec le premier feuilleton de la télévision française, Agence Nostradamus, et le premier téléfilm, Les Joueurs.
En 1955, il met en scène des procès judiciaires scénarisés par Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet (également producteurs) : En votre âme et conscience est une série originale en direct, conçue pour la dramaturgie du petit écran, se déroulant entièrement dans un tribunal d’où ne sort jamais la caméra.
Pour se préparer, Barma fréquente les palais de justice, ayant conscience de l’importance des facteurs émotionnels. Dès l'abord, Barma fait preuve d'un style qui deviendra sa marque de fabrique. Le cadrage essaie de s'approcher au plus près du réel par des gros plans fixes et par la quasi-absence de mouvements des personnages, compensée par une direction d'acteurs minutieuse.
En 1963, Barma se voit confier des moyens considérables (et inhabituels pour l’époque) pour tourner Le Chevalier de Maison-Rouge, feuilleton en quatre épisodes[5] considéré comme un « western romanesque de cape et d’épée »[réf. nécessaire].
En 1964, il réalise la célèbre série Belphégor ou le Fantôme du Louvre, effectuant un gros travail sur l’éclairage censé refléter la psychologie des personnages[6].
En 1972, Les Rois maudits constituent un véritable événement télévisuel. La série est une adaptation de la fresque romanesque de Maurice Druon évoquant le destin de Robert d'Artois, qu'incarne Jean Piat, et sa lutte contre sa tante Mahaut d'Artois, jouée par Hélène Duc. Pour sa réalisation, Barma choisit une approche théâtrale et stylisée, avec relativement peu de décors ou de scènes extérieures. Grand succès lors de sa diffusion, la mini-série est aujourd'hui considéré comme un classique de la télévision française.