Entre 1974 et 1983, Polin fait partie de la rédaction de la revue légitimisteLa Légitimité, avec Alain Néry, Guy Augé, Jean-Pierre Brancourt et Thierry Buron[3]. Dans les années 1980-1990, il collabore occasionnellement à Éléments et Nouvelle École, avant de se rapprocher des revues Catholica et Chronicles dans les années 2000-2010[2].
Travaux
Dans L'esprit totalitaire, Polin démontre que, comme le communisme et le fascisme, le libéralisme conduit à l'uniformisation des esprits et à la surveillance de masse. Pour lui, le totalitarisme est avant tout un phénomène moderne qui ne doit rien à la nature du pouvoir, mais qui est le fruit de l'« esprit égalitaire » et, plus indirectement, de la mentalité économique, « le culte de l'égalité [étant] fils du culte de l'économie ». D'après Polin, c'est particulièrement vrai pour le libéralisme, qui implique la croyance en la « vertu sociogénique » de l'activité économique et qui transforme la société en un marché gouverné par l'intérêt personnel, niant toute limite et ayant pour principal objectif d'assouvir tous les désirs et pulsions des hommes. Pour Polin, résumé par Alain de Benoist, « l'homme totalitaire, c'est l'homo œconomicus » et « loin de constituer un rempart contre les totalitarismes, les démocraties libérales recèlent en leur sein le principe même de son avènement »[2].
Engagements politiques
Pour la revue Éléments, Claude Polin est souvent classé parmi les « contre-révolutionnaires » en raison de son légitimisme, mais sa pensée « est en réalité beaucoup plus complexe »[2].
↑ abcde et fAlain de Benoist, « Claude Polin, contre le libéralisme et pour le carpe diem », Éléments, no 174, , p. 25.
↑Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 526 p. (ISBN2-7297-0416-7), p. 15.
↑Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC197696295, lire en ligne), p. 540.
↑Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC197696295, lire en ligne), p. 370.
↑« Cent vingt universitaires lancent un appel en faveur d'un nouveau code de la nationalité », Le Monde, (lire en ligne).