Les Combretaceae (ou Combrétacées en français) sont une famille de plantes à fleurs dicotylédones de l'ordre des Myrtales. Elle comprend près de 600 espèces réparties en 14 à 20 genres (il existe selon GRIN 47 synonymes pour ces genres).
Ce sont des arbres, des arbustes ou souvent des lianes, certains adaptés aux zones arides, largement répandus dans les régions subtropicales à tropicales.
Étymologie
Le nom vient du genre typeCombretum, dont l’origine est très obscure. Le nom fut utilisé par Pline l'Ancien (23-79 apr. J.-C.), pour nommer une plante indéterminée[1],[2]. Pline le dit semblable à une autre plante, qu'il nomme « bacchar », qu'on a assimilé à Gnaphalium sanguineum (Asteraceae)[3],[2].
Certains auteurs ont considéré le mot combretum comme du gaulois, « com‑br‑ant » signifiant « qui secourt, qui aide ». Certains y ont vu la « Grande consoude » (Symphytum officinale, Boraginaceae), et l’emploi de la plante comme médicament a permis une homophonie entre les mots combretum et « consoude », com‑bhr‑lom signifiant « la plante qui soude »[4].
Anne Heiermeier croit y reconnaitre les racines indo-européennes « kuendhro, kuondro, kuondna »[5],[6].
Les botanistes ont tenté d'identifier quelle plante se cachait dernière le mot combretum utilisé par Pline. Un « jonc », le Juncus maximus, actuel Luzula sylvatica (Juncaceae) a notamment été avancé[7]. Mais beaucoup d'autres plantes ont été attribuées à l’appellation combretum : une plante aromatique, l’absinthe (Artemisia absinthium, Asteraceae), l’« angélique des bois » (Angelica sylvestris, Apiaceae ), le « gouet tacheté » (Arum maculatum, Araceae) ou même la « massette à larges feuilles » (Typha latifolia, Typhaceae)[6].
↑ a et bPline l'Ancien, Histoire naturelle, vol. 21, Paris, Émile Littré (lire en ligne), chap. 16 & 77
↑Les Gnaphalium sont maintenant classés dans le genre Helichrysum
↑André Jacques, « Noms de plantes gaulois ou prétendus gaulois dans les textes grecs et latins », Études celtiques, vol. 22, , p. 179-198 (lire en ligne, consulté le )
↑(de) Anne Heiermeier, Der indogermanische Pflanzennamen-Ansatz, *kuendhro (L'approche indo-européenne des noms de plantes, * kuendhro-) : Une étude étymologique et lexicographique des pratiques de constructions racinaires indo-européennes, A. Heiermeier, , 28 p.