Construire l'homme
Construire l'homme est un essai spirituel et philosophique humaniste de Michel Quoist publié en 1997. Il est présenté comme le « testament spirituel[1] » de l'auteur décédé la même année. Selon la quatrième de couverture, « Construire l'homme était en gestation depuis la sortie de Réussir, dont la première édition a été publiée en 1960 ». ContenuDans cet ouvrage structuré, l'auteur décrit la condition de l'homme (au sens générique) comme un être de relation 1° avec lui-même, 2° avec la nature et la collectivité humaine (dimension dite « horizontale »), 3° avec la « source de la vie » (dimension dite « verticale »). La première dimension, dite « intérieure », comporte elle-même trois « étages », soit le physique, le sensible (émotions) et le « spirituel », soit les facultés intellectuelles. La dimension spirituelle au sens de « religieux » est distincte de ces trois étages. L'auteur prend soin de toujours décrire d'une part la situation de l'homme croyant ou non, et d'autre part la situation du croyant. Pour l'auteur, l'homme est appelé à participer à la création en faisant s'épanouir toutes ses facultés des trois étages, sans les refouler (c'est-à-dire les empêcher de s'exprimer) ni les « défouler » (c'est-à-dire les laisser s'exacerber et se laisser mener par elles). Partageant de nombreuses caractéristiques de base avec les animaux, l'homme est appelé, dans sa vie, à s'« humaniser » (c'est-à-dire à cultiver ce qui le distingue de l'animal, soit la faculté de prendre conscience de sa situation et de se prendre en main) puis à se « personnaliser » (c'est-à-dire à prendre conscience de son caractère unique et précieux parmi tous les autres hommes). StyleLe style est simple et dépouillé, caractérisé par des phrases courtes et directes et de nombreuses énumérations par puces. L'ouvrage donne parfois l'impression d'un plan plus que d'une œuvre achevée. L'auteur précise lui-même dans son avertissement à ses « amis lecteurs » qu'« il ne s'agit pas d'un texte, mais de plusieurs moutures, rédigées au fur et à mesure des journées, de week-ends et de sessions plus récentes s'adressant à tout public[2] ». Il signale aussi à quelques reprises le manque de temps qui l'empêche de développer certains points (à 75 ans, l'auteur est en fin de vie au moment de rédiger l'ouvrage). Il a choisi d'écrire son ouvrage au « tu » : « le tutoiement essaie ainsi de pallier le manque de contact direct avec les personnes »[2]. ExtraitsS'arrêter et prendre conscience, page 103
Orienter vers le don, pages 112-113
L'homme en relation avec tous les autres hommes, page 151
Notes et références
|