Cyprès et Lauriers est complété à Alger en mars 1919. La partition, dédiée au président de la République française Raymond Poincaré, est destinée à célébrer la victoire des Alliés lors de la Première Guerre mondiale[1].
Le premier mouvement, Cyprès, est composé pour orgue seul. Lauriers, le second et dernier mouvement, est écrit pour orgue et orchestre symphonique[2],[3].
L’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution d'une quinzaine de minutes environ, comprend deux mouvements[1] :
« Cyprès », poco adagio, à , de 112 mesures, pour orgue seul ;
« Lauriers », allegro non troppo, à , de 371 mesures, pour orgue et orchestre.
Les deux mouvements sont « nettement caractérisés[3] » :
Cyprès
À l'orgue seul, Cyprès« semble frappé au coin de la mélancolie et du désenchantement. [...] Toutes proportions gardées, on songe ici, par moments, aux Quatre derniers Lieder de Richard Strauss, autre témoignage bouleversant d'un grand artiste parvenu au terme de sa destinée et désespéré par l'absurdité guerrière des hommes[5] ».
La pièce, d'une durée de huit minutes environ, est parfois jouée seule et figure encore au répertoire de plusieurs concertistes[6]. Le musicologue François Sabatier souligne qu'elle « peut séduire par ses harmonies et son climat. Deux thèmes président à son élaboration parfois tourmentée, mais d'une inspiration vieillissante[6] ».
Lauriers
L'orchestre rejoint ensuite l'orgue avec Lauriers, « péroraison triomphale, comme si, une fois rendu l'hommage de la musique aux victimes, le temps était enfin venu du soulagement et de la renaissance[5] ».
(en) Sabina Teller Ratner, Camille Saint-Saëns 1835-1921 : A Thematic Catalogue of his Complete Works, vol. I : The Instrumental Works, Oxford University Press, , 628 p. (ISBN0-19-816320-7).