Le Dévoluy est un « pays » des Hautes-Alpes délimité à l'ouest par le chaînon du Grand Ferrand, au nord par l'Obiou et le Gicon, à l'est par la montagne de Faraut et au sud par le pic de Bure. L'accès peut se faire par le col du Festre (au sud), le col du Noyer (à l'est, fermé en hiver) et par le défilé de la Souloise (au nord) par lequel s'écoule la rivière éponyme vers le lac artificiel du Sautet et le Drac, à la limite avec le département de l'Isère.
Le point culminant de la vallée est la Grande Tête de l'Obiou (2 789 m).
Histoire
Des traces de passage d'hommes du Néolithique (3000 à 2500 ans av. J.-C.) ont été récemment trouvées en divers lieux. Mais les premiers indices d'habitat permanent en Dévoluy ne remontent pas en deçà du VIIIe siècle de notre ère. Après la mort de Charlemagne (814) le Dévoluy, comme le Champsaur voisin, passe de main en main : Francie médiane, Bourgogne, Provence. Au XIe siècle, le comte de Forcalquier, vassal du dauphin de Viennois, dispute au comte de Provence l'autorité sur la région, avant de réaliser par mariage l'alliance des deux familles.
Mais le lointain souverain, bourguignon ou provençal, importe moins que le suzerain local. Autour de l'an Mil, ce sont les comtes de Die qui possèdent l'essentiel des terres du Dévoluy. En 1176, Hugues d'Aix épouse la dernière fille du comte de Die et transmet la seigneurie à son fils Guillaume Artaud d'Aix. Au XVe siècle le domaine est partagé entre Raymond de Montauban et sa sœur Marguerite, épouse de Sochon Flotte. Chacune de ces lignées divisera encore ses propriétés, dont une partie échoiera en 1610 au duc de Lesdiguières.
La Réforme protestante touche peu le Dévoluy, ou du moins n'y suscite pas de violences comme ce fut le cas dans toute la région. On signale seulement quelques adeptes de la « Religion Prétendue Réformée » à la Cluse et à Agnières, liés à l'église de Corps, cependant que l'évêque de Gap se plaint de l'état d'abandon et de délabrement dont ses églises sont l'objet, et que les religieux de Durbon et les moniales de Bertaud peinent à percevoir les redevances qui leur sont dues pour leurs propriétés en Dévoluy.
La Révolution de 1789 ne toucha pas plus les habitants du Dévoluy : pauvres ils étaient, pauvres ils restèrent, soumis à la « grande peur » de l'été 1789, gardant en secret leur curé, et laissant les nouvelles autorités débaptiser leurs villages de leurs noms cléricaux : Didier-la-Baume et Étienne-le-Canton n'eurent qu'une vie très brève. Jean-François de Pina de Saint-Didier, descendant des Artaud de Montauban, troisième marquis de Saint-Disdier, Agnières et autres lieux, fut maire de Grenoble à l'issue de la Révolution.
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Élevage
L'élevage ovin est toujours pratiqué dans le Dévoluy.
Le retour du loup et sa relative prolifération créent beaucoup de tensions chez les éleveurs et les élus d'une part[1],[2] et les associations écologistes d'autre part[3], les attaques étant fréquentes malgré la surveillance, les clôtures et les chiens[4],[5].
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La Mère-Église, sur l'ancienne commune de Saint-Disdier, est l'une des plus anciennes chapelles des Hautes-Alpes. Cette bâtisse est classée monument historique depuis 1927.
Les sources des Gillardes sont la deuxième résurgence de France et se situent à la frontière entre le Dévoluy et le département de l'Isère.