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Dimère de dichlorure de (cymène)ruthénium

Dimère de dichlorure de (cymène)ruthénium
Image illustrative de l’article Dimère de dichlorure de (cymène)ruthénium
Structure du dimère de chlorure de (cymène)ruthénium
Identification
No CAS 52462-29-0
No ECHA 100.103.371
No CE 435-530-5
PubChem 10121702
SMILES
InChI
Apparence solide brun rougeâtre[1]
Propriétés chimiques
Formule C20H28Cl4Ru2
Masse molaire[2] 612,39 ± 0,07 g/mol
C 39,23 %, H 4,61 %, Cl 23,16 %, Ru 33,01 %,
Propriétés physiques
fusion 250 °C[1]
Précautions
SGH[1]
SGH05 : CorrosifSGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
Danger
H302, H317, H318, H412, P280, P310, P302+P352 et P305+P351+P338
NFPA 704[1]

Symbole NFPA 704.

 

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le dimère de dichlorure de (cymène)ruthénium est un complexe organoruthénium (en) de formule chimique [(η6-p-cymène)RuCl(µ-Cl)]2. Il s'agit d'un solide rouge diamagnétique constitué d'un dimère de molécules en tabouret de piano semblable au dimère de dichlorure de (benzène)ruthénium. Il est utilisé en chimie organométallique et en catalyse homogène.

Synthèse et réactions

On le produit par réaction de phellandrène avec du chlorure de ruthénium(III) RuCl3 hydraté[3]. À température élevée, le ligand p-cymène peut s'échanger avec d'autres arènes :

[(η6-p-cymène)RuCl(µ-Cl)]2 + 2 C6Me6[(η6-C6Me6)RuCl(µ-Cl)]2 + 2 p-cymène.

Le dimère de dichlorure de (cymène)ruthénium réagit avec les bases de Lewis pour donner des adduits monométalliques dont les monomères adoptent une géométrie pseudo-octaédrique :

[(η6-p-cymène)RuCl(µ-Cl)]2 + 2 PPh3 ⟶ 2 (η6-p-cymène)RuCl2(PPh3).

Applications

Par traitement avec le chélateur TsDPENH (en), il donne le complexe (p-cymène)Ru(TsDPEN-H), qui est un catalyseur pour l'hydrogénation par transfert asymétrique[4].

Il est également utilisé pour produire, par monomérisation avec le dppf des catalyseurs de processus par emprunt d'hydrogène (en)[5], réaction fondée sur l'activation d'alcools pour la substitution nucléophile.

Il peut également être utilisé pour obtenir d'autres complexes (arène)ruthénium[6].

Notes et références

  1. a b c et d « Fiche du composé Dichloro(p-cymene)ruthenium(II) dimer, 98%  », sur Alfa Aesar (consulté le ).
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (en) M. A. Bennett, T.-N. Huang, T. W. Matheson, A. K. Smith, Steven Ittel et William Nickerson, « 16. (η6-Hexamethylbenzene)Ruthenium Complexes », Inorganic Syntheses, vol. 21,‎ (DOI 10.1002/9780470132524.ch16, lire en ligne)
  4. (en) Takao Ikariya, Shohei Hashiguchi, Kunihiko Murata et Ryoji Noyori, « Preparation of optically active (R,R)-hydrobenzoin from benzoin or benzil », Organic Syntheses, vol. 82,‎ , p. 10 (DOI 10.15227/orgsyn.082.0010, lire en ligne)
  5. (en) Malai Haniti S.A. Hamid, Paul A. Slatford et Jonathan M. J. Williams, « Borrowing Hydrogen in the Activation of Alcohols », Advanced Synthesis & Catalysis, vol. 349, no 10,‎ , p. 1555-1575 (DOI 10.1002/adsc.200600638, lire en ligne)
  6. (en) M. Lautens, « Category 1, Organometallics. Compounds with Transition Metal—Carbon π-Bonds and Compounds of Groups 10-8 (Ni, Pd, Pt, Co, Rh, Ir, Fe, Ru, Os) », Science of Synthesis, vol. 1,‎ (ISBN 978-3131121318, DOI 10.1055/b-003-117830, lire en ligne)
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