L'espèce type, Dinogorgon rubidgei est découverte à la ferme de Wellwood, appartenant au grand-père de Bruce Rubidge, Sidney H. Rubidge, à l'extérieur de la ville de Graaff-Reinet, en Afrique du Sud. Le fossile a probablement été récupéré par Haughton lui-même dans les années 1930 ou 1940, et n'est décrit que par le paléontologue britannique Sidney H. Haughton et James Kitching entre 1953 et 1965[1],[2],[3].
Le nom générique Dinogorgon est dérivé du grec ancien signifiant « terrible gorgone », tandis que le nom d'espèce rubidgei est tiré du nom de famille du célèbre paléontologue du Karoo, le professeur Bruce Rubidge, qui a contribué à une grande partie des recherches menées sur les thérapsides au sein de cette région[4].
Description et nommage
Dinogorgon est l'un des plus petits représentants connus des rubidgeinés, les plus gros spécimens ayant une taille estimée à 2 mètres de long. Néanmoins, il reste cependant un redoutable prédateur, s'en prenant probablement aux sauropsides et aux plus petits thérapsides[5],[6]. Comme les rubidgeinés dérivées, Dinogorgon possède un certain nombre de bosses sur son crâne, susceptibles de réduire les contraintes causées par les proies en difficulté. Son museau est profond mais étroit, semblable à celui d'Aelurognathus[7], mais plus étroit que Rubidgea et Clelandina. L'animal possède 4 à 5 dents postcanines supérieures et inférieures, ce qui le distingue encore plus de Rubidgea[8],[9].
Classification
Dinogorgon partage de nombreuses caractéristiques très similaires avec Rubidgea et Clelandina, ce qui conduit certains auteurs à employer ces noms comme de potentiels synonymes. Cependant, en raison de la difficulté des classifications de Rubidgeinae et ne savant pas si Leontosaurus, Clelandina, Dinogorgon et Rubidgea représentent tous le même genre ou non (pour lequel Dinogorgon a la priorité), les chercheurs décident donc de les classer tous dans la tribu Rubidgeini en attendant un examen plus approfondi[10].
Ci-dessous, un cladogramme du taxon Rubidgeinae selon Kammerer ()[11] :
Ci-dessous, le cladogramme du taxon Gorgonopsia selon Kammerer & Rubidge (2022)[13], qui suit en grande partie les cladogrammes précédemment établis depuis 2018[14],[15] :
Crâne holotype de D. quinquemolaris, aujourd'hui considéré comme un synonyme de D. rubidgei.
Notes et références
Notes
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dinogorgon » (voir la liste des auteurs).
Références
↑(en) Broom, Robert. "20. On a New Family of Carnivorous Therapsids from the Karroo Beds of South Africa." In Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 108, no. 3, pp. 527-533. Oxford, UK: Blackwell Publishing Ltd, 1938.
↑(en) Kitching, J.W., 1953. Studies on new specimens of the Gorgonopsia.
↑(en) S. H. Haughton, « The Rubidge Collection of fossil Karroo vertebrates », Palaeontologica Africana, (ISSN0078-8554, lire en ligne)
↑(en) « Dinogorgon », sur Paleofile (consulté le )
↑(en) A. R. I. Cruickshank, « THE MODE OF LIFE OF GORGONOPSIANS », Palaeontologica Africana, no 15, , p. 65-67 (ISSN0078-8554, lire en ligne)
↑(en) Ian Jenkins et Blaire Van Valkenburgh, « Evolutionary Patterns in the History of Permo-Triassic and Cenozoic Synapsid Predators », The Paleontological Society Papers, vol. 8, , p. 267–288 (ISSN1089-3326, DOI10.1017/S1089332600001121)
↑(en) Luke Allan Norton, « Relative growth and morphological variation in the skull of Aelurognathus (therapsida: gorgonopsia) », Université du Witwatersrand (thèse), (lire en ligne)
↑(en) Kemp T. S. et Parrington Francis Rex, « On the functional morphology of the gorgonopsid skull », Philosophical Transactions of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 256, no 801, , p. 1–83 (DOI10.1098/rstb.1969.0036, Bibcode1969RSPTB.256....1K)
↑(en) Rui M. S. Martins, Jörg Fröbisch, Michael J. Polcyn, Vincent Fernandez et Ricardo M. Araujo, « Aspects of gorgonopsian paleobiology and evolution: insights from the basicranium, occiput, osseous labyrinth, vasculature, and neuroanatomy », PeerJ, vol. 5, , e3119 (PMID28413721, PMCID5390774, DOI10.7717/peerj.3119)
↑(en) Christian F. Kammerer et Vladimir Masyutin, « Gorgonopsian therapsids (Nochnitsa gen. nov. and Viatkogorgon) from the Permian Kotelnich locality of Russia », PeerJ, vol. 6, , e4954 (PMID29900078, PMCID5995105, DOI10.7717/peerj.4954).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) Daniel Bennett (dir.), Dinosaurs: The Ultimate Guide to these Prehistoric Beasts, hors-série du magazine BBC Focus, Immediate Media Co Bristol, BBC Worldwide (UK Publishing), 2017, p. 8.