Direction générale des Affaires maritimes, de la Pêche et de l'Aquaculture
La direction générale des Affaires maritimes, de la Pêche et de l’Aquaculture, aussi appelée DGAMPA, ou simplement les Affaires maritimes (familièrement « AffMar »), est une administration maritime française fondée par Jean-Baptiste Colbert sous le nom d'inscription maritime. Dans sa forme actuelle, elle fait partie du ministère de la Mer et du ministère de l'Écologie. C'est une administration centrale tournée vers le développement durable des activités maritimes et du littoral. HistoireCette administration est issue de l’inscription maritime mise en place par Jean-Baptiste Colbert et réorganisée à la Révolution. Après la réforme du service national en 1965, qui rapproche les obligations des marins du commerce et de la pêche de celles des autres jeunes hommes français, l'inscription maritime disparaît en ce qui concerne la conscription. Le gouvernement en tire les conséquences en transformant l'inscription maritime en Affaires maritimes par le décret no 67-431 du [1]. En 1997, les services déconcentrés des affaires maritimes sont[2] :
Ces services deviennent les directions interrégionales de la Mer en 2010[3]. En , la direction des affaires maritimes et la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture sont regroupées dans la nouvelle direction générale des Affaires maritimes, de la Pêche et de l'Aquaculture[4]. MissionsAu sein de la direction des Affaires maritimes (DAM), la délégation à la Mer et au Littoral assure une mission de veille, de coordination et d'élaboration de la stratégie de l'État relatives à la mer et aux littoraux ; elle est l'interlocutrice privilégiée des autres directions générales et directions du ministère ainsi que du secrétariat général de la Mer. En outre, différentes sous-directions sont chargées des principales attributions de l’administration française chargée de la Mer :
Ces sous-directions assurent notamment les missions suivantes par l'intermédiaire de services dédiés :
Cette administration délivre en outre les titres de formation (permis plaisance en mer et titres professionnels) et est chargée de l’immatriculation des navires. La sous-direction des Services maritimes et du Contrôle et la sous-direction de la Sécurité et de la Transition écologique des navires travaillent en relation étroite avec le Bureau d'enquêtes sur les événements de mer. Implantations et personnelsL'administration des affaires maritimes regroupe aujourd’hui :
Les directions interrégionales de la Mer (directions de la Mer pour l’outre-mer) comprennent notamment :
L’administration des Affaires maritimes y emploie simultanément :
La Révision générale des politiques publiques lancée par le gouvernement en 2009 a entraîné la disparition des directions régionales et départementales des Affaires maritimes sous leur ancienne forme. À compter de 2010, elles ont été intégrées dans les directions départementales des Territoires et de la Mer (DDTM) pour la partie départementale et dans des directions interrégionales de la Mer (DIRM) à l'échelle de chaque façade maritime (Manche est/Mer du Nord, Atlantique Nord, Atlantique sud, Méditerranée). Pour ce qui est de l'outre-mer, les deux niveaux (départemental et interrégional) sont fusionnés à l'intérieur d'une même direction de la Mer (Sud océan Indien, Martinique, Guadeloupe, Guyane). Moyens nautiquesLa direction des affaires maritimes dispose d’une flottille de navires diversifiée. Ils sont partagés entre le dispositif de contrôle et de surveillance des affaires maritimes (DCS) et l’armement des phares et balises (APB). Ce dernier dispose des moyens les plus importants. En 2008, elle se composait d'un total de quatre-vingt-treize bâtiments (cinquante-cinq moyens de contrôle et trente-huit navires de balisage)[7]. Les moyens du dispositif de contrôle et de surveillanceLe dispositif de contrôle et de surveillance des affaires maritimes s’articule autour de deux niveaux : au niveau côtier autour des Unités Littorales des Affaires Maritimes (ULAM) qui disposent de moyens légers, au niveau hauturier qui disposent de patrouilleurs[8]. Ces moyens concentrent le gros de leur activité sur la police des pêches (60% de leur activité), le reste est consacré à des missions de surveillance (environnement, navigation, plaisance, pollution, etc.). Ils peuvent aussi être requis par les Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) pour des missions d’assistance et de sauvetage. On compte 21 ULAM en métropole, certaines opérants sur deux départements, auxquelles s’ajoutent 3 en outre-mer. Dépendantes des Directions Départementales des Territoires et de la Mer (DDTM), les ULAM s’articulent, autour de 6 à 12 agents armés, disposant d’une vedette légère et de semi-rigides facilement transportables. Unités polyvalentes, elles exercent une mission globale de surveillance et de contrôle des activités maritimes, tant à terre qu’en mer (pêche, navigation, environnement, visite de sécurité des petits navires, information et sensibilisation du public)[9]. La composante hauturière est centrée sur cinq patrouilleurs. Les quatre premiers opèrent pour le compte des DIRM et sont basés en métropole : PM40 Iris (La Rochelle), PM41 Thémis (Brest), PM42 Gyptis (Marseille), PM43 Jeanne Barret (Le Havre). Ils sont complétés outre-mer par le patrouilleur Osiris II qui opère dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) au départ de La Réunion. Le format des patrouilleurs hauturiers est particulièrement adapté aux missions de longue durée (environ 14 jours) dans les secteurs éloignées (Zones Economiques Exclusives) parfois soumise à des météos difficiles (Golfe de Gascogne, TAAF). L’armement des phares et balisesLes côtes françaises comportent 6112 aides à la navigation de toutes sortes, dont 3250 aides actives (lumineuses), parmi lesquelles on compte 135 phares en mer ou à terre et 1512 feux. Pour assurer leur entretien les services des phares et balises (qui dépendent des DIRM) disposent d’importants moyens nautiques répartis tout le long du littoral[10]. Ces moyens sont opérés par l’armement des phares et balises, service à compétence nationale basé à Quimper, qui dispose de 38 navires[10] armés par 260 marins[11]. On trouve trois catégories de navires : les baliseurs océaniques, les baliseurs côtiers et divers navires de taille réduite. La tendance actuelle vise à progressivement remplacer des navires de petites tailles par des baliseurs côtiers de taille plus importante et polyvalents, faisant le travail de plusieurs unités de tailles réduites[8]. Il a aussi été envisagé que l’armement des phares et balises soit chargé de l’armement des navires hauturiers du département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), dépendant du ministère de la culture, mais cette option a finalement été abandonnée[12]. Notes et références
Voir aussiLiens externes
Articles connexes |