Par extension, les disilènes constituent une classe de molécules issues de la substitution des atomes d'hydrogène du disilène par des résiduscarbonés. Ils sont plus stables que le disilène proprement dit. Ceux dont les substituants sont suffisamment gros peuvent être isolés et ont été bien étudiés bien que les recherches à leur sujet demeurent d'intérêt essentiellement académique. Le premier d'entre eux à avoir été caractérisé est le tétraméthyldisilène (CH3)2Si=Si(CH3)2, tandis que le premier disilène stable étudié a été le tétramésityldisilène ((CH3)3C6H2)2Si=Si(H2C6(CH3)3)2 ; la longueur de la double liaison Si=Si dans cette molécule est de 215pm, environ 10 % plus courte qu'une liaison simple Si–Si standard. La géométrie du noyau Si2C4 est relativement plane[3].
Il est également possible de procéder par photolyse de trisilacyclopropanes. Lorsque le substituant R n'est pas assez encombrant, on obtient plutôt des polysilanespolymériques ou cycliques.
Une étude[4] démontre la préparation de disilène par couplage intramoléculaire de dibromosilane avec du potassium-graphite, ce qui donne une liaison longue de 227pm avec des angles trans de 33° et 31°.
↑(en) M. C. McCarthy, Z. Yu, L. Sari, H. F. Schaefer et P. Thaddeus, « Monobridged Si2H4 », Journal of Chemical Physics, vol. 124, no 7, , p. 4303 (lire en ligne)DOI10.1063/1.2168150
↑(en) Norman N. Greenwood et Alan Earnshaw, Chemistry of the Elements, 2e éd., Butterworth-Heinemann, 1997. (ISBN978-0-08-037941-8)
↑(en) Ryoji Tanaka, Takeaki Iwamoto et Mitsuo Kira, « Fused Tricyclic Disilenes with Highly Strained Si—Si Double Bonds: Addition of a Si—Si Single Bond to a Si—Si Double Bond », Angwandte Chemie International Edition, vol. 45, no 38, , p. 6371-6373 (PMID16921572, DOI10.1002/anie.200602214, lire en ligne)