La dégradation militaire est une cérémonie rituelle au cours de laquelle un soldat est destitué de son grade, de ses insignes, de son poste de commandement ou de sa dignité, pour raisons de discipline ou, plus grave, pour avoir nui à sa nation.
La dégradation est associée à la stigmatisation et à la disgrâce. L'expression cérémonie de dégradation est utilisée par le sociologue Harold Garfinkel pour décrire tout acte de communication publique dont l'intention est de stigmatiser le sujet comme étant indigne des privilèges normaux dont il jouissait précédemment dans la société ou dans une institution.
À l'époque où les officiers de la British Army et d'autres armées dans le monde achetaient leurs commissions, le fait d'être dégradé (en anglais : cashiered) se traduisait par le non-remboursement des montants payés pour l'achat de leurs charges[1].
Juridictions
France
La dégradation militaire était le pendant militaire de la dégradation civique, dont elle reprenait les effets.
Cette peine emportait, en plus de la dégradation civique, l'exclusion perpétuelle de l'armée, la perte du grade et du port des insignes et uniforme associés, du port des décorations, ainsi que la perte de tout droit à pension[2].
La manifestation la plus marquante de cette peine était la cérémonie publique devant les troupes.
Elle fut supprimée en 1965[3], remplacée par la perte du grade et la destitution[4],[5].