Eau et Rivières de Bretagne (ERB et parfois simplement Eau et Rivières) (en breton : Dour ha stêriou Breizh) est une association bretonne fondée en 1969 dont l'objectif est de réfléchir et agir sur les problèmes de gestion et de protection de l'eau et des milieux naturels de la source à la mer[1].
Historique
En 1968, la SEPNB, publie dans sa revue Penn Ar Bed un n° spécial sur le saumon qui suscite de nombreuses réactions[2].
L'association est fondée en 1969 par des naturalistes et des pêcheurs inquiets de la disparition du saumon des rivières de Bretagne sous le nom Association pour la protection et la promotion des salmonidés en Bretagne (APPSB). Jean-Claude Pierre en est le premier président et Pierre Phélipot le premier secrétaire général[2].
En 1983, l'association change de nom pour prendre son nom actuel : Eau et Rivières de Bretagne[2].
Elle publie le magazine Eau & Rivières (trimestriel) et des guides techniques à l'usage des collectivités territoriales[4].
En février 2007, les locaux de l'association à Brest sont saccagés, vraisemblablement par des agriculteurs, à la suite de la décision du préfet de réduire les quantités d'azote, qui contribuent à la mauvaise qualité en nitrates de eaux bretonnes[5].
Actions
Eau et rivières participe :
à la sensibilisation du public par ses actions pédagogiques via notamment son centre régional d'initiation à la rivière[6], basé à Belle-Isle-en-Terre ou à partir de ses délégations départementales.
en participant à la mise en œuvre des politiques publiques dans les bassins versants
en faisant respecter et améliorer la réglementation sur la qualité de l'eau et des milieux aquatiques. Fin 2013, ce sont 659 décisions administratives ou judiciaires engagées, gagnées dans 8 cas sur 10 [9]. Elle a ainsi fait condamner :
En 2023, le tribunal administratif de Rennes a fixé un délai de quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes en Bretagne, dans une décision rendue mardi 18 juillet 2023. L’État devra agir « par l’adoption de mesures d’application immédiate, contrôlées dans leur exécution, de limitation de la fertilisation azotée et de gestion adaptée des terres agricoles ». C'est l’association Eau et rivières de Bretagne, qui avait saisi le tribunal[17].
Voir aussi
Bibliographie
Maurice Le Démézet et Bruno Maresca, La protection de la nature en Bretagne. La SEPNB (1953-2003), Rennes, PUR, 2003.
Tudi Kernalegenn, Les chemins bretons de l’écologie. Luttes écologistes dans le Finistère (1967-1981), Fouesnant, Yoran Embanner, 2006.