Artiste complet, il est devenu une célébrité de la télévision italienne dans les années 1960 et 1970, dans la lignée des musiciens Gorni Kramer et Lelio Luttazzi[2].
Biographie
Premiers pas
Depuis son enfance, Simonetti est passionné de musique. Il commence à jouer du piano à l'âge de 4 ans. Enfant prodige, il participe à des petits concerts et spectacles[1]. Simonetti étudie la musique au Conservatoire Sainte-Cécile de Rome. Amoureux de la musique noire américaine, il fonde au début des années 1950 un groupe de jazz avec Piero Piccioni et Bruno Martino, avec lesquels il se produit dans les boîtes de nuit les plus importantes de l'époque.
Carrière brésilienne
En 1952, il s'installe avec sa famille à São Paulo au Brésil, où il connaît rapidement le succès en tant que musicien, compositeur et animateur de télévision. Il a son propre programme sur TV Excelsior, le Simonetti Show. En 1956, il rejoint le label discographique RGE en tant que directeur musical, arrangeur et chef d'orchestre. Dans ces fonctions, il participe notamment aux premiers albums de la chanteuse brésilienne Maysa. À partir de la fin des années 1950, toujours chez RGE, il se spécialise dans la bossa nova, le nouveau genre musical créé par Antônio Carlos Jobim et João Gilberto, ce qui fait de lui un des pionniers de l'interprétation de ce style[3].
En parallèle à sa carrière télévisuelle, Simonetti se consacre à l'écriture de musiques de films. Sa composition la plus célèbre dans ce domaine est le thème du générique de la mini-série télévisée Gamma.(it)[4], réalisée en 1975 par Salvatore Nocita : cette musique a occupé la première place des 45 tours les plus vendus en Italie pendant plusieurs semaines. Il travaille également comme arrangeur musical pour des artistes tels que Milva, Bruno Martino ou Bruno Lauzi.
Simonetti décède dans une clinique romaine le 28 mai 1978 à l'âge de 54 ans, des suites de complications consécutives à une opération chirurgicale visant à enlever une tumeur à la gorge. Après sa mort, sa famille déclare à la télévision italienne qu'elle n'avait pas réussi à joindre les spécialistes qui s'occupaient de lui, alors que l'état de Simonetti s'aggravait. En mai 1984, les deux médecins qui soignaient Simonetti furent condamnés pour homicide involontaire à respectivement 8 et 10 mois de prison, et à payer un total de 70 millions de lires d'indemnités à la famille de Simonetti[5].