Es reißet euch ein schrecklich Ende
Es reißet euch ein schrecklich Ende (Une fin terrible vous attend[1]), (BWV 90), est une cantate religieuse (luthérienne) de Jean-Sébastien Bach, composée pour l'église Saint-Thomas de Leipzig en 1723. Histoire et livretBach compose la cantate au cours de sa première année à Leipzig à l'occasion du vingt-cinquième dimanche après la Trinité qui cette année tombait le 14 novembre. Pour cette destination liturgique, une autre cantate a franchi le seuil de la postérité : la BWV 116. Les lectures prescrites pour ce dimanche sont extraites de la première épître aux Thessaloniciens, l'arrivée du Seigneur (4:13–18), et de l'évangile selon Matthieu, les tribulations (24:25–28)[2]. Le choral de clôture (5e mouvement) est la septième strophe du cantique Nimm von uns, Herr, du treuer Gott (1584) de Martin Moller[3], chanté sur la mélodie du Vater unser im Himmelreich[4], d'abord imprimé dans les « Geistliche lieder », publiés par Valentin Schumann à Leipzig en 1539. La mélodie date du Moyen Âge. l'origine des textes des quatre premiers mouvements est inconnue. Bach crée cette cantate le [2]. Structure et instrumentationLa cantate est écrite pour trompette obbligato, deux violons, alto, basse continue (violoncelle, violone, orgue), trois solistes vocaux (alto, ténor, basse) et chœur à quatre voix. Il y a cinq mouvements :
MusiqueLes deux aria de la cantate « représentent un tableau sombre » remarque Klaus Hofmann. L'aria d'ouverture du ténor est « expressivement très intense » pour le chanteur et les violons, comme elle illustre reißet (larmes)[5]. John Eliot Gardiner, qui appelle la cantate « magnifiquement théâtrales et laconique », note : « Bach semble, en fait, s'adresser à toute une génération de compositeurs d'opéra italiens et les battre à leur propre jeu. L'énergie inlassable de son invention mélodique et de sa propulsion rythmique est toujours orientée vers l'expression sincère à donner au texte, et ici cela est aussi incomparable que passionnant »[6]. Le récitatif suivant pose d'abord en grand contraste que « la bonté de Dieu se renouvelle tous les jours », mais reflète « le désespoir aux défaillances humaines »[7]. La seconde aria, So löschet im Eifer der rächende Richter (« le juge dans sa vengeance éteindra l'incendie avec précipitation ») est chantée avec la basse, avec un « accent supplémentaire par la présence de la trompette »[8]. L'instrument est conçu pour être celui qui appelle le jugement dernier, tel que mentionné dans la lecture de l'épître[5]. Le dernier récitatif évolue finalement vers l'idée que « l’œil de Dieu nous regarde comme des élus »[7]. Le choral de clôture est disposé en quatre parties[5]. Source
Notes et références
Voir aussiLiens externes
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