Située dans la vallée de la Somme, Essigny-le-Petit est le premier village traversé par ce fleuve côtier qui prend sa source à Fonsomme.La commune est également traversée par la rigole du Noirieux, qui alimente en eau le canal de Saint-Quentin.
Le village s'étire entre la Rigole du Noirieux au nord et la ligne de Chemin de fer de Creil à Jeumont au sud.
La commune d'Essigny-le-Petit possède "une grande sœur", Essigny-le-Grand, 1056 habitants située au sud de Saint-Quentin à une vingtaine de kilomètres.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la rigole du Noirieux et la Somme la rivière[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 735 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 683,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Essigny-le-Petit est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (89,2 %), zones urbanisées (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[12].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Le village apparaît pour la première fois en 1155 sous le nom de Essigni dans un cartulaire de l'abbaye d'Homblières. L'orthographe variera encore: Issegni, Yssegny, Yssigny, Aissegny, Essegny, Petit-Essigny sur la carte de Cassini puis l'appellation actuelle au XIXè siècle
[13].
Histoire
Carte de Cassini
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Petit-Essigny est une paroisse située sur la rive gauche de la Somme. Un pont, probablement en bois, permet d'accéder à l'autre rive. En amont, le hameau de Courcelles était rattaché à Fonsomme.
Première guerre mondiale
Après la bataille des frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le , les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest[14]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'en octobre 1918. Pendant toute cette période, Essigny-le-Petit restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; cette ligne Hindenburg de fortifications s'appuie sur le canal de Saint-Quentin. Essigny-le-Petit, située juste à l'arrière de cette ligne, reste donc sous l'occupation allemande. La population est totalement évacuée.
En , devant l'offensive des Alliés sur le front les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Le , les troupes anglo-françaises se heurtent à l'armée allemande. Pendant plusieurs jours, le village sera l'objet de nombreux combats[15].
Au cours de ces combats, les bombardements ont provoqué de nombreuses destructions[16].
Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 391 habitants en 1911 ne sera plus que de 302 en 1921.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [17].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 14 soldats de la commune morts pour la France ainsi que de 4
victimes civiles[18].
La commune faisait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, créée fin 1999 et qui et qui succédait au district de Saint-Quentin, créé le 9 février 1960, rassemblant à l'origine onze communes afin notamment de créer et développer des zones industrielles[20].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), le préfet de l'Aisne a adopté un nouveau schéma départemental de coopération intercommunale par arrêté du 30 mars 2016[21] qui prévoit notamment la fusion de la communauté de communes du canton de Saint-Simon et de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, aboutissant au regroupement de 39 communes comptant 83 287 habitants[22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2022, la commune comptait 351 habitants[Note 3], en évolution de +0,57 % par rapport à 2016 (Aisne : −1,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
D'azur à trois maillets d'argent en chef, senestrés d'une montgolfière de gueules et d'or, la nacelle de pourpre ; à la champagne de sinople* ondée d'une pièce convexe à dextre et d'une pièce concave à senestre, chargée d'une divise ondée de pourpre, elle-même chargée de trois poissons d'argent, le premier posé en bande, le second en fasce et le troisième versé en barre, et surmontée à dextre de deux gerbes de blé d'or[30].
Détails
* Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives. Blason adopté par la municipalité en 2010
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )