Eugène Cormon
Biographie Naissance Décès Sépulture Nom de naissance
Pierre-Étienne Piestre Pseudonyme
Eugène Cormon Nationalité Activités Enfant
Autres informations Distinction
Signature au bas d’une lettre adressée à Maurice Colleuille.
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Eugène Cormon , né Pierre-Étienne Piestre , le 5 mai 1810 à Lyon 2e et mort le 7 mars 1903 à Paris 9e , est un dramaturge français.
Biographie
Fils de Jean-Louis Piestre, chef de bureau à la préfecture du Rhône, et de Jeanne Cormon, il descendait, par cette dernière, de la famille des libraires Cormon, dont il a pris le nom, en abordant la carrière théâtrale[ 1] .
Auteur extrêmement prolifique, il a écrit, depuis ses débuts en 1842, plus de deux cents œuvres dramatiques de genres différents, drames, vaudevilles ou opéras-comiques, presque toujours en collaboration, notamment avec Adolphe d'Ennery , Laurencin , Eugène Grangé , Michel Carré , etc[ 2] . De celles-ci, seules trois ont été composées par lui seul[ 3] . Il a collaboré avec Honoré de Balzac à l’adaptation de son roman César Birotteau en 1838[ a] .
Sa pièce la plus populaire reste les Deux Orphelines , drame en 5 actes écrit en collaboration avec d’Ennery créé le 20 janvier 1874 au théâtre de la Porte Saint-Martin [ b] . De lui, on cite surtout les Crochets du père Martin [ c] , qui a obtenu plusieurs centaines de représentations[ 6] , Paris la nuit , Corneille et Rotrou . On lui doit également le livret de nombreux opéras et opéras-comiques , dont Les Pêcheurs de perles de Georges Bizet , Robinson Crusoé de Jacques Offenbach ou les Dragons de Villars de Louis-Aimé Maillart [ 1] .
Directeur de la scène à l’Opéra de Paris de 1859 à 1871, il a remplacé, en 1871, Léon Carvalho au poste d’administrateur du théâtre du Vaudeville , date à laquelle il a à peu près cessé de produire[ 1] .
De la comédienne Caroline Paris (Charlotte Faris), épousée en 1838, il avait un fils, le peintre académique Fernand Cormon [ 4] . Il était le grand-père de la cantatrice Élise Mayrargues[ 7] .
À l’issue de ses obsèques au temple de la rue Roquépine , il a été inhumé au cimetière de Montmartre [ 8] . Au moment même où il mourait, le théâtre des Célestins reprenait son célèbre drame des Crochets du père Martin [ 1] .
Doyen des dramaturges français[ 6] , il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur le 15 août 1860 .
Œuvres partielles
Les Honneurs sans profits , comédie vaudeville en 2 actes, avec Augustin Lagrange , 1832.
Un aveu , comédie-vaudeville en un acte, avec Lagrange, 1833.
Flore et Zéphyr , folie-vaudeville en un acte, avec Lagrange, 1834.
Les Gueux de mer, ou la Belgique sous Philippe II , drame en trois actes, avec Lagrange, 1835.
Le Prisonnier d'une femme , comédie-vaudeville en 1 acte, avec Lagrange, 1836.
Les Trois Jeannette , vaudeville en 1 acte, avec Lagrange, 1836.
Le Mariage en capuchon , comédie-vaudeville en deux actes, avec Lagrange, 1838.
César Birotteau , drame-vaudeville en trois actes, avec Lagrange et Honoré de Balzac , 1838.
Corneille et Rotrou , comédie en 1 acte, avec Ferdinand de Laboullaye , 1845.
Philippe II, roi d'Espagne , drame, 1846.
Gastibelza , opéra, avec Adolphe d'Ennery , musique Louis-Aimé Maillart , 1847.
Mlle Agathe , comédie-vaudeville en un acte, avec Adolphe d'Ennery et Lagrange, 1847.
Deux Sergents , avec Jean Amand Lacoste, dit Saint-Amand, musique de Nicolas Louis au théâtre de Reims , 1850.
Le Chien du Jardinier , opéra-comique en un acte, en collaboration avec Lockroy , musique d'Albert Grisar, 1855.
Théâtre des zouaves , vaudeville en un acte mêlé de couplets (dont Voilà l'Zouzou ), en collaboration avec Eugène Grangé , 1855.
Les Dragons de Villars , opéra-comique, avec Lockroy, musique Louis-Aimé Maillart , 1856.
Les Crochets du père Martin , drame en 3 actes, avec Eugène Grangé, théâtre de la Gaîté , 3 aout 1858.
Les Pêcheurs de perles , opéra, avec Michel Carré , musique Georges Bizet , 1863.
José Maria , opéra-comique, avec Henri Meilhac , musique Jules Cohen , 1866.
Robinson Crusoé , opéra-comique avec Hector Crémieux , musique de Jacques Offenbach , 1867.
Les Deux Orphelines , avec Adolphe d'Ennery, théâtre de la Porte-Saint-Martin , 20 janvier 1874.
Une cause célèbre , avec Adolphe d'Ennery, théâtre de l'Ambigu-Comique , 4 décembre 1877, théâtre de la Porte Saint-Martin , 27 décembre 1877.
Notes et références
Notes
↑ Il a raconté comment étant allé demander à Balzac et George Sand d’assister à la première représentation d’un drame qu’il venait de composer, les compliments de ces deux célébrités du littérature avaient suffi à faire son bonheur, indépendamment du sort de la pièce[ 4] .
↑ C’est lui qui a apporté le titre et l’idée de ce drame, qui est resté le type le plus parfait du genre[ 5] .
↑ Cette pièce a été traduite pour la scène russe par Nikolaï Potekhine en 1861.
Références
↑ a b c et d « Les Théâtres », Le Tout Lyon , Lyon, vol. 9, no 11, 15 mars 1903 , p. 2-3 (ISSN 2999-7992 , lire en ligne sur Gallica , consulté le 10 avril 2024 ) .
↑ « Nécrologie », Le Monde artiste , Paris, vol. 43, no 11, 15 mars 1903 , p. 175 (ISSN 2427-5212 , lire en ligne sur Gallica , consulté le 10 avril 2024 ) .
↑ Triboulet, « Théâtres », L’Intransigeant , Paris, no 8273, 10 mars 1903 , p. 3 (ISSN 1256-0189 , lire en ligne sur Gallica , consulté le 15 avril 2024 ) .
↑ a et b Adolphe Brisson , « M. Cormon », Les Annales politiques et littéraires , Paris, vol. 21, t. 40, no 1029, 15 mars 1903 , p. 166 (ISSN 1149-4034 , lire en ligne sur Gallica , consulté le 12 avril 2024 ) .
↑ Félix Duquesnel , « Chroniques du lundi : l’auteur des « Deux Orphelines » », Le Petit Journal , Paris, no 14689, 16 mars 1903 , p. 1 (ISSN 1256-0464 , lire en ligne sur Gallica , consulté le 10 avril 2024 ) .
↑ a et b Henri Heugel , « Nécrologie », Le Ménestrel , Paris, vol. 69, no 11, 15 mars 1903 , p. 88 (ISSN 1247-9519 , lire en ligne sur Gallica , consulté le 12 avril 2024 ) .
↑ Gustave Chadeuil , « Nécrologie », Le XIX e siècle , Paris, no 12051, 10 mars 1903 , p. 2 (ISSN 2390-5018 , lire en ligne sur Gallica , consulté le 10 avril 2024 ) .
↑ « Nécrologie », La Liberté , Paris, vol. 38, no 13459, 9 mars 1903 , p. 3 (ISSN 1256-0286 , lire en ligne sur Gallica , consulté le 15 avril 2024 ) .
Liens externes