Réélu lors des élections de 2021[10], il prend également en charge le portefeuille de l'agriculture. Dans un contexte de nouvelles compétences régionales en matière d'environnement et de baisse du fond FEADER, il décide de supprimer les subventions au réseau Natura 2000[11], au profit de subventions versées au monde agricole, notamment via la Dotation Jeune Agriculteur[12]. Lors de cette vice-présidence, il fait également la promotion de la préférence régionale et de l'autonomie alimentaire et énergétique des exploitations agricoles[13],[14]. Des journalistes notent que Mr Pannekoucke s'efface parfois au profit d'Emmanuel Ferrand, élu régional de la majorité et par ailleurs président de la FNSEA de l'Allier[14].
En tant que président de l'agence Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, élu en [15], Fabrice Pannekoucke soutient activement l'industrie touristique du ski, tout en promouvant la diversification des activités de montagne et se fait le relai du président du conseil régional Laurent Wauquiez pour pousser la candidature des Alpes françaises aux Jeux olympiques d'hiver de 2030[16],[17],[1].
Présidence du conseil régional
En , à la surprise générale, Fabrice Pannekoucke est choisi par Laurent Wauquiez pour lui succéder à la présidence du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. Il aurait notamment été désigné par ce dernier en raison de son soutien sur le dossier des Jeux olympiques de [1],[18]. Ayant recueilli 132 voix sur 204, il est élu le [19]. Cependant, malgré sa démission, Laurent Wauquiez est nommé « conseiller spécial » auprès de son dauphin[20] et est accusé par l'opposition de conserver sa mainmise sur les affaires régionales en vue des élections présidentielles de [3],[18],[21] en communicant et en cosignant des courriers officiels, ce qui constituerait selon elle un détournement du non-cumul des mandats[22].
Dans son discours d'investiture, Fabrice Pannekoucke se situe dans la continuité de la politique menée par L. Wauquiez et énonce plusieurs priorités régionales, dont la relocalisation industrielle, la sécurité, le renforcement du service public de la santé et le rééquilibrage des inégalités territoriales[23].
Mise en cause
En , lors d'une enquête sur le fonctionnement du conseil départemental de la Savoie présidé par Hervé Gaymard, la chambre régionale des comptes a mis en cause Fabrice Pannekoucke, pour un emploi fantôme de chargé de mission de à rémunéré 65 574 euros net[8]. En effet, la chambre n'ayant pas été convaincue par « l’effectivité des travaux réalisés au cours de la période où il a occupé cet emploi », il lui est reproché d'avoir exercé des fonctions politiques pour le compte du Conseil général, ce qui constitue un mésusage de l'affectation budgétaire de son salaire[24]. L'attribution d'un véhicule de fonction est également dénoncée[8]. L'élu s'est opposé aux conclusions de la Chambre, considérant « qu'il y a eu du travail que la chambre n’a pas envie de reconnaître comme une mission de service[24] ». Aucune suite judiciaire n'a été donnée à cette enquête[8].
Références
↑ ab et cLaurent Bernard, « Qui est Fabrice Pannekoucke, qui va succéder à Laurent Wauquiez à la présidence de la Région Auvergne-Rhône-Alpes ? », La Montagne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Antoine Chandellier, « Auvergne-Rhône-Alpes. Fabrice Pannekoucke : un Savoyard d’adoption à la tête de la Région », Le Dauphiné, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bAFP, « Laurent Wauquiez a choisi son dauphin à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abc et dAntton Rouget, « Le successeur de Wauquiez à la Région a lui aussi été épinglé pour son mésusage de l’argent public », Mediapart, (lire en ligne).
↑« La Région Auvergne-Rhône-Alpes ne fait pas des zones Natura 2000 une priorité », La Montagne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pierre Raynaud, « Dotation jeune agriculteur dans le Cantal : la Région en total désaccord avec les JA », La Montagne, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Thionne - L’exploitation agricole tend vers l’autonomie », La Montagne, (lire en ligne).
↑ a et bMaïté Darnault, « Auvergne-Rhône-Alpes : après huit ans de présidence, Laurent Wauquiez passe la main », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pierre Comet avec Lucas Bessonnat, « Auvergne Rhône-Alpes. Fabrice Pannekoucke nouveau président de la Région, Laurent Wauquiez « à ses côtés pour réussir » », Le Progres, (lire en ligne, consulté le ).