Marie-Marguerite Dufay est née le à Paris. Elle passe sa jeunesse dans l’Allier et poursuivra ensuite ses études à l’Institut d'études politiques de Paris, dont elle est diplômée en 1969 dans la section Relations internationales[2].
À son arrivée à Besançon en 1971, elle intègre les services de la Préfecture où elle travaille sur les affaires économiques de la région. Elle rejoint ensuite le centre culturel Pierre Bayle où elle est chargée de mission, en particulier sur la mise en place d’évènements pour mieux faire connaître le monde de l’économie.
À la naissance de son deuxième enfant elle fait une pause dans sa vie professionnelle, pour s'investir davantage dans la vie associative bisontine, notamment au sein du Centre d’information des femmes, où elle sera finalement embauchée en 1981.Elle y met en place les quatre centres départementaux des Droits des Femmes de Franche-Comté et en anime le fonctionnement pendant six années. Elle se consacre plus particulièrement aux questions de formation et d’insertion professionnelle des femmes[réf. nécessaire]. Elle intègre ensuite l’Agence nationale pour l’emploi où elle dirige un pôle régional, chargé du reclassement des salariés licenciés économique[3].
Parcours politique
Marie-Guite Dufay est élue pour la première fois conseillère municipale de Besançon en 1989 ; quatre ans plus tard, elle adhère au Parti socialiste. En 1995, elle assume la délégation à la politique de la ville. En 2001, elle est nommée quatrième adjointe par Jean-Louis Fousseret et prend la responsabilité des politiques sociales mises en place par la municipalité. Elle a pu contribuer ainsi aux grands dossiers de renouvellement urbain, à une meilleure reconnaissance du rôle des associations dans la vie des quartiers[4][source insuffisante].
Elle devient vice-présidente du Centre communal d'action sociale, dans lequel elle met en place le service « proxim’social » qui répond aux demandes des personnes fragilisées par la vie et le service « prévenance » destiné à lutter contre l’isolement des personnes âgées[3][source insuffisante].
En 2004, Marie-Guite Dufay est élue au Conseil régional de Franche-Comté sur la liste menée par Raymond Forni. Celui-ci lui confie les secteurs du développement économique, de l’économie sociale et solidaire et de l’emploi. Parmi ses fonctions à la Région, elle préside le conseil de surveillance de l’Agence de développement économique (ARD) qui a pour rôle d’accompagner le développement des différents secteurs de l’économie franc-comtoise et de contribuer à l’émergence de nouveaux emplois. Elle s’investit dans la création des emplois Tremplins et soutient les emplois à domicile et d’auxiliaire de vie qui reçoivent un appui de la collectivité régionale[réf. nécessaire].
Le , avec 26 voix elle est élue présidente du Conseil régional, contre 12 voix à Jean-François Humbert et 4 voix à Sophie Montel. Son mandat expire à l'issue des élections régionales des 14 et [6], où elle sera réélue pour 5 ans supplémentaires.
Marie-Guite Dufay annonce officiellement le qu'elle est candidate à l’investiture socialiste pour la tête de liste régionale[7]. Le 1er octobre elle est investie par les militants socialistes avec 93,18 % des suffrages contre 6,82 % à Jean-Philippe Huelin[8]. Dans un climat national favorable à la gauche[réf. nécessaire], ses principaux concurrents sont Alain Joyandet de l’UMP, Alain Fousseret d’Europe Écologie et Sophie Montel du Front national.
La liste qu’elle mène remporte l’élection avec 47,41 % des voix contre 38,36 % à Alain Joyandet et 14,23 % à Sophie Montel[9].
Au premier tour des élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté, à la tête d'une liste d’union avec le PS, le PRG et le PCF, elle arrive en tête avec 26,5 % des suffrages exprimés. Au second tour, sa liste, qui a fusionné avec celle des écologistes (EEVL, GE, CE), l’emporte dans le cadre d'une quadrangulaire avec 42,2 % des voix exprimées[11]. Disposant d’une majorité renforcée de six sièges, elle est réélue présidente du conseil régional avec 57 voix sur 100[12].
Autres fonctions
Marie-Guite Dufay est vice-présidente et trésorière de l’Association des régions de France, et y préside la commission « Économie sociale et solidaire ». Elle est également membre du Conseil d’administration de la Banque publique d'investissement[13], et membre du Conseil de la Simplification pour les entreprises créé en 2014.
Elle est nommée en 2015 membre préfiguration de la future agence de développement économique des territoires voulue par François Hollande, et reçoit une lettre de mission du Premier ministre pour co-piloter les travaux de préfiguration d'une telle agence qui devrait voir le jour au début de l'année 2016[réf. nécessaire].
En juillet 2020, elle est approchée pour entrer au gouvernement Jean Castex. Elle décline un poste de ministre, préférant se consacrer au plan de relance économique de la région Bourgogne-Franche-Comté[18].