La famille Bourdon de Gramont, parfois Bourdon de Grammont, autrefois Bourdon, est une famille éteinte de la noblesse française, originaire de Normandie, anoblie en . Elle a donné notamment des officiers de terre et de mer, un gouverneur du Sénégal en 1846.
La famille noble Bourdon de Gramont s'est éteinte au XIXe siècle en ligne légitime. Une descendance en ligne féminine et naturelle non reliée par des sources porte depuis le XIXe siècle le nom Debourdon de Gramont.
Son descendant à la quatrième génération, Guillaume Bourdon, sieur de Roquereuil (fief à Verson[8]), contrôleur général des finances de la généralité de Caen, né vers 1549 et marié en 1577 à Antoinette Ribault fut anobli, tant en raison de ses services que de son alliance avec la famille Ribault, prétendument descendante d'un frère de Jeanne d'Arc, par lettres patentes du roi Henri IV données au camp de Senlis en juin 1592, qu’il fit vérifier le en la Chambre des comptes de Normandie[9],[10].
Charles Bourdon, l'aîné († en 1666) épousa Marie de Vendes dont il eut onze enfants[11], sa descendance ne tarda pas à s'éteindre[2]. Son frère Guillaume Bourdon, marié en 1622 à Jeanne du Buisson fut l'auteur de la branche Bourdon de Grammont[10].
Roger Bourdon de Gramont (né le à Toulon) n'eut pas de postérité de son mariage en 1864 avec Stéphanie de Saint-Chamans (1841-1871)[13].
La famille Bourdon de Gramont s'est éteinte au XIXe siècle[14].
Descendance en ligne féminine
Une descendance en ligne féminine et naturelle dont le rattachement n'est pas clairement identifié porte depuis le XIXe siècle le nom Debourdon de Gramont[15],[16].
Selon le site filae.com, 25 personnes sont nées sous le nom Debourdon de Gramont de 1891 à 1990 (principalement dans la Manche)[19].
Filiation
Selon Victor-René Hunger (Histoire de Verson 1908)[2] et Gustave Chaix d'Est-Ange (1907)[10], la filiation de la famille Bourdon peut être établie de la manière suivante :
Pierre Bourdon, bourgeois et marchand de Caen, mort en 1481, il eut 4 fils dont :
Pierre Bourdon (dit le jeune) x Marie
Jacques Bourdon x Marion de Lestage ou de Lestang
Pierre Bourdon, sieur de Roquereuil (né en 1521-1522), échevin de Caen en 1560 x 1545 Jeanne de La Bigne
Guillaume Bourdon, sieur de Roquereuil, contrôleur général des finances en la généralité de Caen, marié en 1587 avec Antoinette Ribault
Charles Bourdon, sieur de la Rivière x 1609 Marie de Vendes dont une descendance qui ne tarda pas à s'éteindre[2].
Guillaume Bourdon sieur de Préfossé, conseiller au présidial de Caen x 1622 Jeanne du Buisson de Courson
Claude Bourdon, sieur de Gruchy et de Grandmont, conseiller au présidial de Caen x 1663 Laurence Quirié
Augustin Bourdon, sieur de Grandmont (1667-1724), officier au régiment d'Angoumois-infanterie x en 1696 Anne des Essarts
Jean fils naturel de sa relation avec de Marguerite Souflard (baptisé le 27 septembre 1694 en la paroisse Saint-Sauveur de Caen)
Augustin François Bourdon, sieur de Grandmont (1700-1782), capitaine au Régiment de Berry x 1738 Thérèse Daumesnil
Roger Bourdon de Gramont (28-11-1834 à Toulon) x 1864 Stéphanie de Saint-Chamans (1841-1871) dont il n'eut pas de postérité.
Claude Augustin Bourdon de Gramont (1744-1830), capitaine de carabiniers x 1768 Marié le 20 décembre 1768 Félicité Bouchard de La Potherie
Claude Augustin Bourdon de Gramont (1772-1795), exécuté le 29 août 1795 à Auray (Morbihan)
Gabriel Auguste Hilaire Bourdon de Gramont (1776-10 novembre 1850 à Château-Gontier)
Thomas Bourdon, sieur des Jumeaux (1669) x Marie Angot[22].
Macé Bourdon, sieur de Beuville (†1722) x Catherine Perrard[22].
Jean-François Bourdon, écuyer, sieur de Préfossé (1681-1702), lieutenant, tué au siège de Venlo[23].
Jean-Thomas Bourdon, sieur de Préfossé (1684-1740), sous-lieutenant au régiment de Cambrésis-Infanterie, échevin de Caen en 1736 x 1731 Jeanne Elisabeth Françoise Bourdon. Sans postérité connue[23].
Personnalités
Claude Augustin Bourdon de Gramont (1744-1830), officier de marine, émigré à Hambourg. Durant cet exil, il va tenir un journal intime jusqu'à son retour en 1802 sous Napoléon.
Claude Augustin Bourdon de Gramont (1772-1795) (fils du précédent), élève de 1re classe dans la marine, il débarque à Quiberon et est fusillé le 29 août 1795 à Auray.
Gabriel Auguste Hilaire Bourdon de Gramont (1776-1850) (frère du précédent), officier de marine, combattant chouan, notable de Château-Gontier (Mayenne)[24],[25].
D'azur à deux lions affrontés d'or armés et lampassés de gueules tenant un bourdon de pèlerin aussi d'or.[10],[30],[11].
La famille de Bourdon de Grammont écartèle quelquefois ces armes avec celles de la famille de Jeanne d'Arc : d'azur à une épée d'argent, garnie d'or férue d'une couronne royale du même et accostée de deux fleurs de lis d'or[10],[11].
Une rue à Verson porte le nom de Rue Bourdon Grammont
Notes et références
Notes
↑Dans un ouvrage de 1889, Catherine Lucy Wilhelmina Powlett, duchesse de Cleveland (1819-1901) recherchant un document légendaire The Battle Abbey Roll, qui aurait indiqué les noms des compagnons de Guillaume le Conquérant à la Bataille d'Hastings écrit à propos d'un nommé Burdon ou Bourdon : « ce nom, sans doute donné ou assumé en souvenir de quelques pèlerinages, était commun en Normandie et en Angleterre. Au cours de la seconde moitié du XIIe siècle, il apparaît plusieurs fois dans les rôles de l'Échiquier du duché ; et William Burdon, selon Duchesne, était seigneur de Grentemesnil. Quatre Bourdon : Bourdon de Gramont du Lys, Bourdon du Lys, Bourdon du Quesnay et Bourdon de Pommeret étaient présents à l'Assemblée des nobles normands en 1789 ; ce dernier n'avait été enrôlé dans leurs rangs que l'année précédente, et portait d'argent à trois bourdons de pèlerins de gueules »[5].
↑Notamment le vaisseau le Leopard, lors de l' Expédition de Sardaigne[20], quand il s'empare « le 8 janvier 1793, sans coup férir et sur simple sommation de la petite île de Saint Pierre située sur la côte occidentale de la Sardaigne »[21].
↑V. Hunger, Histoire de Verson, E. Brunet, (lire en ligne), p. 120.
↑ abcde et fGustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. VI, (lire en ligne), p. 157.
↑ a et bV. Hunger, Histoire de Verson, E. Brunet, (lire en ligne), p. 123.
↑François Dornic et al (Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret (Dir.)), Grands notables du Premier Empire : Manche ; Mayenne ; Côtes-du-Nord, CNRS, (lire en ligne), p. 69.
↑Publications de la Société de l'histoire des colonies françaises (Christian Schefer, éditeur intellectuel), « Instructions générales données de 1763 à 1870 aux gouverneurs et ordonnateurs des établissements français en Afrique Occidentale », Société de l'Histoire des colonies françaises, Paris, t. II : 1831-1870, , p. 178-182 (lire en ligne).
↑Étienne Faisant, « Un « passé réinventé » ? La maison des Quatrans à Caen », 'Annales de Normandie', no 1, , p. 71 - 91, note 32 (lire en ligne).
François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume, Schlesinger frères, (lire en ligne), p. 814-815.
Charles d'Hozier, Dossier Bleu n°163 : mémoires, notes et documents généalogiques, classés par ordre alphabétique de noms de personnes, au Cabinet des titres, dans le cours du XVIIIe siècle (lire en ligne).
V. Hunger, Histoire de Verson, Société des antiquaires de Normandie, (lire en ligne), p. 117-128.
L'Intermediaire des Chercheurs et Curieux, vol. Volume 9, (lire en ligne).