En 1191, Geoffrey FitzPeter acquiert le patrimoine des Mandeville par sa femme Béatrice. Dès 1199, il réussit à s'assurer le titre de comte d'Essex que portait les Mandeville. Avec l'honneur des Mandeville, il entre en possession de l'une des plus riches baronnies de la fin du XIIe siècle en Angleterre, devant un service de 110 chevaliers, et rapportant plus de 500 £ par an[4].
Membres remarquables
Geoffroy (I) (mort vers 1100[réf. nécessaire]), lord de Pleshey, fut, d'après une charte datant de 1140 pour son petit-fils Geoffrey (II)[3], gardien de la Tour de Londres et shérif de Londres, du Middlesex, d'Essex et du Hertfordshire[3]. Après la conquête normande de l'Angleterre, il reçoit de nombreux domaines de Guillaume le Conquérant dans les Home Counties et les Midlands, et en particulier dans l'Essex. Il est un tenant en chef, et ses domaines lui rapportent 740 £ chaque année[5], ce qui fait de lui le onzième baron le plus riche du royaume[3]. Il épouse Adelise, dont il a au moins deux enfants, Guillaume et Béatrice, puis Lescelina, avec laquelle il semble qu'il n'a pas d'enfants. Son fils Guillaume lui succède et hérite de ses terres. Sa fille Béatrice, quant à elle, épouse Geoffroy, fils naturel d'Eustache II, comte de Boulogne.
Guillaume (I) (mort entre 1105 et 1116[3]), fils du précédent, est gardien de la Tour de Londres, et gardien de la première personne emprisonnée en cet endroit pour raisons politiques, Rainulf Flambard. Celui-ci parvient à s'échapper en , ce qui lui attire les foudres de son suzerain. Il est lourdement mis à l'amende pour son incompétence ou sa complicité, et doit payer une amende exorbitante de 2200 livres sterling[6],[3]. On ne sait pas si Guillaume était son complice où si la fuite de celui-ci est seulement due à la surveillance laxiste dont il avait fait preuve, mais cet événement décide le roi Henri Ier à lui enlever ses trois seigneuries les plus lucratives en attendant que l'amende soit payée[3]. Celles-ci sont données à son beau-père Eudes le Sénéchal[3]. On ne sait pas ce qu'il advient de Guillaume par la suite.
Il épouse Marguerite, fille d'Eudes le Sénéchal (Eudo Dapifer), dont il a un fils, Geoffroy II de Mandeville, qui parvient à récupérer les terres de son père.
Guillaume (II) († 1189), fils du précédent, fut 3ecomte d'Essex. Après la mort de son père en 1144, il fut élevé à la cour du comte de Flandre. C'est son frère aîné, Geoffroy, qui hérita dans un premier temps du comté d'Essex. Mais ce dernier meurt sans héritier en 1166. Il reçoit alors son héritage. Par son mariage avec Havise (ou Hadevise) d'Aumale, il devint également comte d'Aumale. Il fut un des favoris du roi d'Angleterre Henri II, qui le nomme en 1189, peu avant sa mort, justicier d'Angleterre. Il meurt sans descendance.
Généalogie
Arbre généalogique des principaux membres de la famille, y compris à la suite de l'alliance avec la famille de Say[4].
C. Warren Hollister, « The Misfortunes of the Mandevilles », dans History, vol. 58 (1973), p. 18-28.
Ralph V. Turner « The Mandevilles Inheritance, 1189-1236 : It's Legal, Political and Social Context », dans The Haskins Society Journal Studies in Medieval History: Studies in Medieval History, Éditeur Robert Patterson, Éd. Publié Continuum International Publishing Group, 1989, p. 169. (ISBN1852850310).
C. Warren Hollister, « Mandeville, Geoffrey de, first earl of Essex (d. 1144) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
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Liens externes
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Notes et références
↑Lewis Christopher Loyd, Charles Travis Clay, D. C. Douglas, The Origins of Some Anglo-Norman Families, Éd. Genealogical Publishing Com, 1975, p. 57. (ISBN0806306491).
↑Toutefois, pour C. Warren Hollister leur fief d'origine ne peut être résolu avec certitude. Cela pourrait être Colmesnil-Manneville, mais rien n'est certain, car en Normandie, les toponymes du type Manneville et Mandeville, tous issus de *Magneville (latinisés généralement en Magna villa) sont très nombreux. C. Warren Hollister, « Mandeville, Geoffrey de, first earl of Essex (d. 1144) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
↑ abcdefg et hC. Warren Hollister, « Mandeville, Geoffrey de, first earl of Essex (d. 1144) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
↑ a et bRalph V. Turner « The Mandevilles Inheritance, 1189-1236 : Its Legal, Political and Social Context », dans The Haskins Society Journal Studies in Medieval History: Studies in Medieval History, Éditeur Robert Patterson, Éd. Publié Continuum International Publishing Group, 1989, Appendix A., p. 169.
↑C. Warren Hollister, « The Greater Domesday Tenants-in-Chief », dans Domesday Studies, Éd. J.C. Holt (Woodbridge), 1987, p. 219-248.
↑J. F. A. Mason, « Ranulf Flambard (c.1060–1128) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004 accédé en octobre 2008.