Fatiha Agag-Boudjahlat, également connue comme Fatiha Boudjahlat, née le 29 décembre 1979 à Montbéliard, est une enseignante et essayiste française, cofondatrice avec Céline Pina du mouvement Viv(r)e la République.
Biographie
Famille
Fatiha Agag-Boudjahlat a grandi à Montbéliard dans une famille de huit enfants, dont les quatre aînés sont nés en Algérie. Sa mère est agent d'entretien[1]. L'été 1991, alors qu'elle est âgée de 11 ans et est en vacances en Algérie avec ses parents et ses sept frères et sœurs, son père abandonne son épouse et ses enfants pour se marier avec une femme plus jeune, la polygamie étant légale en Algérie[2]. Au total, son père a eu sept femmes[3]. Ayant attrapé une maladie dans un hôpital d'Algérie, celui-ci meurt le 11 novembre 2018 à l'aéroport d'Oran alors qu'il allait prendre son avion pour aller se faire soigner en France[4].
Sur le plateau de François Busnel, au cours de l'émission La Grande Librairie, la philosophe Élisabeth Badinter salue la rigueur intellectuelle de l'ouvrage, son courage, et déclare « avoir reçu le livre dans l'estomac »[12].
De nouveau candidate dans cette circonscription lors des élections législatives de 2022, elle est éliminée au premier tour, où elle termine en cinquième position avec 4,78 % des suffrages exprimés[21].
Caroline Fourest affirme que Fatiha Boudjahlat et Christine Le Doaré ont été déprogrammées d'une intervention à Nanterre sur le féminisme universaliste à cause de pressions émanant du conseil scientifique du congrès international des recherches féministes dans la francophonie[24].
Elle a, sur les réseaux sociaux, une vive altercation avec Rokhaya Diallo, à la suite de laquelle celle-ci porte plainte pour incitation à la commission d'un crime, estimant qu'il y a « appel au viol ». L'avocat de Rokhaya Diallo a affirmé que cette plainte avait abouti à un rappel à la loi[25], mais Fatiha Boudjahlat dément, affirmant qu'elle avait été classée sans suite, et a porté plainte à son tour pour dénonciation calomnieuse[26].
Le 22 mars 2021 elle fait l’objet d’un portrait dans Mediacite.fr. L’auteur de l’article note certaines de ses citations : « Il n’y a pas de climat anti-arabe et pas de climat anti-musulman en France » ; « je récuse la réalité de l’islamophobie, qui est un mot, pas un délit. » Selon lui, Fatiha Agag-Boudjahlat « se fout » du Rassemblement national et du discours xénophobe[28].
Elle est considérée par Le Monde comme une « virulente militante de la laïcité » et « rompue aux polémiques en ligne ». Le 3 mai 2021, son frère retire sa candidature de la liste RN de Belfort. Après l'avoir soutenu, estimant que « [mon frère] est sincère, il s’expose. Parce qu’il ne supporte plus l’état du pays, la violence », elle explique : « J’ai essayé de dissuader [mon frère] de rejoindre le RN[29]. »
↑Corine Goldberger, « L'école m'a sauvée », sur marieclaire.fr, (consulté le ).
↑Fatiha Agag-Boudjahlat, Les Nostalgériades, Nostalgie Algérie Jérémiades, éditions du Cerf, 2021, p. 17 : « En 1991, mes parents nous ont emmenés, nous, leurs huit enfants, en vacances en Algérie. Nous aurions dû être sur nos gardes, notre père n'avait jamais été aussi gentil. Nous ne sommes pas allés dans la maison familiale construite à Mascara avec les salaires et les aides touchés en France. Notre père nous a volé nos documents d'identité et nous a laissés à la rue. Il avait déjà versé les arrhes de sa deuxième épouse. »
↑Fatiha Agag-Boudjahlat, op. cit., p. 18 : « Bon, il a été marié sept fois en tout. »
↑Fatiha Agag-Boudjahlat, op. cit., p. 47 : « Mon père est mort le 11 novembre 2018 dans l'aéroport d'Oran, dans les bras de mon frère qui le ramenait en France pour être soigné d'une maladie attrapée dans un hôpital. »