La fondation John-Bost, est une institution sanitaire et médico-socialeprotestante française, reconnue d'utilité publique depuis 1877. Elle est fondée en 1848 par le pasteur John Bost, à La Force près de Bergerac, sous le nom des Asiles de La Force. Elle accueille, soigne et accompagne au long cours plus d'un millier de personnes (enfants, adolescents, adultes et seniors) souffrant de troubles psychiques et de handicap physique ou mental dont l'état nécessite une vie sociale adaptée, ainsi que des personnes âgées dépendantes.
La Fondation accueille, soigne et accompagne des personnes (enfants, adolescents, adultes et seniors) souffrant de troubles psychiques et de handicap physique et/ou mental, ainsi que des personnes âgées dépendantes, dont l’état nécessite une vie sociale adaptée.
Elle dispose d’environ 1 800 places, réparties dans 38 établissements ou services sanitaires et médico-sociaux. Les personnes accueillies vivent dans un environnement ouvert, paisible, « sans murs ni clôtures ». Actuellement[Quand ?], plus de 2100 professionnels constituent des équipes interdisciplinaires de formations diverses : médicale, paramédicale, éducative, technique et administrative.
Au vu des nombreuses demandes d’admission reçues, les services médicaux privilégient l’hospitalisation d’adultes et d’enfants des deux sexes, présentant des pathologies psychiatriques déficitaires, neuro-psychiatriques sévères ou des polyhandicaps graves.
L’Institution a développé un projet original d’accompagnement de ces personnes, sous la forme d’un projet thérapeutique qui inclut une approche globale de la personne, des démarches médicales et psychothérapeutiques, pédagogiques et éducatives, sociales, culturelles et spirituelles. La Fondation est un lieu de Soin, lieu de Vie, lieu de Sens.
La Fondation John Bost dispose d’un centre de formation, le CeF[3] qui forme chaque année 1000 professionnels.
John Bost (1817-1881), est un pasteurcalviniste et revivaliste du XIXe siècle, pionnier de l'action sociale. En 1844, il devient pasteur dans le village de La Force, dans le Périgord, et le fonde un orphelinat pour jeunes filles. En 1855, il inaugure le centre Bethseda, asile pour jeunes filles aveugles, infirmes ou handicapées mentales. Trois ans plus tard, il ouvre Siloé, équivalent pour garçons. En 1862, il fonde Eben-Hezer, réservé aux filles, et en 1870 Bethel, pour les garçons. En 1875 et 1876, le pasteur Bost inaugure deux maisons de retraite, Le Repos pour des institutrices, des dames veuves ou célibataires, malades, infirmes ou sans appui et La Retraite pour des femmes de condition plus modeste[6], célibataires, veuves et servantes âgées[7],[8],[9],[10].
En 1877, dans un ouvrage publié pour présenter les divers établissements de son institution, le pasteur John Bost présente l'ensemble de cette œuvre qui préfigure l'action médico-sociale publique en ces termes[11] :
« L'enfance abandonnée, les infirmes, les incurables, les aveugles, les sourds-muets, les idiots, les épileptiques, les veuves, les institutrices malades, l'humble servante infirme, usée par le travail, viennent vous raconter leurs souffrances, vous bénir pour tout le bien que déjà vous leur avait fait et se recommander à votre sympathie, votre charité — ne soyez pas sourd à leurs cris. Leur histoire se résume en un mot : souffrir et la vôtre en deux mots : soulager, consoler, n'est-ce-pas ? »
À la mort de John Bost en 1881, les Asiles de Laforce deviennent les Asiles John Bost. Ils sont renommés Fondation John BOST en 1969[12].
Léon Maury, John Bost, le fondateur des asiles de Laforce, Paris, La Cause, (lire en ligne)
Alexandre Westphal, John Bost et sa cité prophétique, Asiles John Bost, La Force, 1937. Nouvelle édition.
Philippe Rey Lescure, John Bost, un homme devant la souffrance, Dieu, l'amour, des fleurs, 1959.
Collectif, Le Handicapé mental et la communicabilité, Fondation John Bost, La Force, 1974, 121 p.
Charles-Marc Bost, Mémoires de mes fantômes, 1981 :
t. I : Ami et ses dix fils,
t. II : John
t. III : Les descendants.
Vincent Henry (scénario) et Bruno Loth (dessinateur), John Bost, un précurseur, Fondation John Bost, La Force, 2017 (bande dessinée), édition la Boîte à Bulles.
Geneviève Carion-Machwitz, La Meynardie, pour l'amour de John Bost, 1992 (biographie de son épouse Eugénie Ponterie).
Patrick Cabanel et Laurent Gervereau, La saga Bost : une famille protestante, XVIIe-XXIe siècle, Genève, Labor et fides, , 355 p. (ISBN978-2-8309-1619-5, lire en ligne)
Nicolas Champ, "John Bost et les Asiles de La Force, une œuvre transnationale", in Patrick Cabanel et Laurent Gervereau, La Saga Bost. Une famille protestante (XVIIe-XXIe siècle), Labor et Fides, Genève, 2017, p. 96–137