Le village est bâti le long d'une route, la RD 90 (Boves - Ailly-sur-Noye) qui remonte en pente douce le flanc d'une colline. Il est aisément accessible par l'ex-RN 35 (actuelle RD 935) (Compiègne - Abbeville).
Lorsqu'on vient d'Amiens, après avoir traversé Boves, on arrive à Fouencamps par le nord-ouest, en traversant les champs situés entre la voie ferrée et l'Avre. Puis la route descend, passe le long de quelques constructions isolées juste avant d'atteindre le pont de l'Avre et les sous-bois marécageux qui s'étalent ensuite des deux côtés de la route. Là, un virage à angle droit délaisse un chemin de terre toujours livré aux herbes humides. Alors que la route tourne pour passer sous la voie ferrée puis faire un second virage, ce chemin longe le talus de plus de cinq mètres qui supporte la ligne de Paris-Nord à Lille. Cette ligne a perdu de son importance depuis la mise en service, en 1993, de la LGV Nord qui accueille désormais les services Eurostar et Thalys.
La Noye, d'une longueur de 33 km, prend sa source dans la commune de Vendeuil-Caply et se jette dans l'Avre à Boves, après avoir traversé 13 communes[1]. Les caractéristiques hydrologiques de la Noye sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 1,12 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 3,29 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 3,61 m3/s, atteint le [2].
L'Avre, d'une longueur de 66 km, prend sa source dans la commune de Amy, à 81 m d'altitude, et se jette dans la Somme à Longueau, à 24 m d'altitude, après avoir traversé 31 communes[3].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 670 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 646,6 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Fouencamps est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (61,6 %), eaux continentales[Note 4] (15,8 %), forêts (15,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 760, Davenescourt - Moreuil - Amiens)[17].
Toponymie
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Histoire
Le 28 mars 1697, un incendie survient au presbytère et les registres paroissiaux sont détruits[18],[19].
La commune était membre de la communauté de communes du Val de Noye, créée par un arrêté préfectoral du [23], et qui succèdait, conformément aux dispositions de la Loi Chevènement, au district du Val de Noye, créé en 1994.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d'Avre, Luce et Moreuil[24], la préfète dévoile en octobre 2015 son projet qui prévoit la « des communautés de communes d'Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[25],[26]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[27] et de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[28] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du 22 décembre 2016[29], qui prend effet le .
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2022, la commune comptait 211 habitants[Note 6], en évolution de −1,4 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
De 1977 à 1983, Ches Maraudeux d'flencamps (association locale) a animé le village : bals populaires, projections de films dans le café du village, sorties au cinéma, pièce de théâtre amateur sur la légende des saints du canton : saint Domice, sainte Ulphe[réf. nécessaire].
Cultes
Fouencamps fait partie de la paroisse catholique Saint-Domice[39].
L'église Saint-Pierre-aux-Liens[40] : bâtie en pierre à l'origine, elle a été réhabilitée avec des briques et contient un vitrail représentant la délivrance de saint Pierre par un ange de la fin du XIXe siècle conçu par le peintre-verrier Latteux-Bazin[41].
Parmi ses objets liturgiques, elle contient des fonts baptismaux du XIIe siècle[42],[43], une clochette de 1597 ornée d'une guirlande comportant des têtes de chérubins, des palmettes, des banderoles de personnages burlesques[44],[45], un bénitier du XVIe siècle aux armes de Barbe de Parthenay, dix-neuvième abbesse de l'abbaye du Paraclet[46], une statue de saint Pierre en bois polychrome du XVIe siècle[47] ainsi qu'une sainte Ulphe de la même époque, qui serait probablement une vierge de poutre de gloire[48], une statue de sainte Catherine probablement du XVIIIe siècle[49].
L'église comprend de nombreuses œuvres d'art religieux du XIXe siècle : une sainte (sainte Gertrude ou sainte Judith) en bois taillé peint[50], un saint Roch en bois polychrome[51] et un groupe sculpté saint Nicolas et les trois clercs au saloir en bois[52], ainsi qu'une statue de procession représentant la Vierge à l'Enfant en bois doré[53] et un christ en croix[54].
On note également un tableau du milieu du XVIIIe siècle de L. Depage représentant la Crucifixion[55].
Chapelle Saint-Domice, sur la route de Hailles[56], bâtie à l'emplacement supposé de l'ermitage du saint, diacre et confesseur au VIIIe siècle.
Elle est appareillée en brique posée en « lame de couteau » et pierre depuis 1755. La chapelle primitive appartenait à l'abbaye du Paraclet des Champs en 1267. Elle a perdu son campenard au début des années 1990[57].
La chapelle contient un christ en croix en bois peint[58] et une statue de sainte Ulphe[59] ainsi que de sainte Colette en bois peint ton pierre[60] du XVIIIe siècle, tous classés monuments historiques.
Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:04 TU à partir des 168 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/2010 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Jacques Berlancourt : conseiller municipal (1971-2001), adjoint au maire (1977-1980) - (1989-2001).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Gilles Neveu et Pierre Royer, « La nidification du héron cendré ardea cinerea dans le département de la somme: historique et installation d'une colonie dans la vallée de la Noye », L'avocette, Centrale ornithologique picarde, vol. 18, no 1994 (1-2), , p. 5-10 (ISSN0181-0782, lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
↑Carlos Da Silva, « Intercommunalité - Moreuil accepte l'idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand : Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l'idée d'un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
↑« Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 :« Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
↑Photos [1] et [2] de la chapelle Saint-Domice (site Panoramio)]
↑André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 202 (ASINB000WR15W8).