En 2006, il rachète covoiturage.fr (devenu BlaBlaCar en 2013), une plate-forme permettant de mettre en relation des personnes souhaitant effectuer un covoiturage. Les débuts sont difficiles (il emprunte 70 000 euros pour sa formation à l'INSEAD, qu'il rembourse en 2013) et il ne se verse son premier salaire qu'en 2009. Xavier Niel dit de Frédéric Mazzella qu'il est « la plus grande star française de l'Internet »[4]. À l'automne 2015, l'importante levée de fonds réalisée par son entreprise le met sur le devant de la scène[6],[7].
En mai 2015, il lance avec d'autres chefs d'entreprise le mouvement « Reviens Léon, on innove à la maison ! », afin d'inciter les entrepreneurs français expatriés à revenir innover dans leur pays[4],[7].
Il est passionné de musique, et, en parallèle de sa carrière professionnelle, a étudié au Conservatoire national de musique de Paris[4]. Il joue de quatre instruments, dont le violon et le piano[7].
À l'automne 2016, tout en restant président du conseil d’administration, il transmet la direction générale de BlaBlaCar à Nicolas Brusson, afin de se concentrer sur les futures innovations de l'entreprise[8].
Le 22 novembre 2018, il est élu co-président de l'association France Digitale[9].
À partir de septembre 2022, il anime (avec Stéphanie Coleau) l'émission Les pionniers sur BFM Business[11].
Controverses
Frédéric Mazzella en achetant covoiturage.fr a transformé un service gratuit et participatif en un service payant et privé (avec une commission allant jusqu'à 20% du prix hors taxe du trajet[12]). Le géant du covoiturage a absorbé des sites webs et des réseaux locaux, menés et initiés gratuitement par des associations ou des collectivités territoriales pour promouvoir le covoiturage, notamment sur les trajets domicile-travail[13]. Pourtant pour l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), ces réseaux peuvent être tout aussi efficaces pour la promotion de courts trajets en covoiturage[13].
Frédéric Mazella a ainsi mené Blablacar à une situation de quasi-monopole du covoiturage[14]. Blablacar a aussi été décriée pour son fonctionnement pouvant créer un déséquilibre entre passagers et conducteurs, notamment par son système de notation et son algorithme proposant des détours non initiés par les conducteurs[15].
Enfin, Frédéric Mazella est le président de Comuto (Blablacar), actionnaire majoritaire de l'entreprise de bus low cost BlaBlaCar Bus. Cette entreprise a été décriée pour les conditions de travail des chauffeurs (horaires, sous traitance, accès aux toilettes, temps de pause, paie)[16],[17],[18], pour l'accueil des usagers (passagers oubliés sur des aires d'autoroute, correspondances non assurées au milieu de la nuit, accès aux toilettes, vol de bagages, retards, service client ne respectant pas les conditions générales de ventes)[19],[20],[21],[22],[16], et son bilan écologique négatif[23]. En effet, concernant ce dernier point, il est observé une baisse significative du nombre d'usagers des TER à la suite de la création des "bus macron" mais pas du nombre d'usagers de la voiture[23]. Les Services Librement Organisé (SLO) d'Autocars auraient donc un impact carbone plus lourd sur les déplacements, le train émettant moins de CO2 que l'autocar. La dépense publique pour l'entretien des routes a également augmenté pour entretenir la voirie utilisée par les autocars[23].
↑ abc et dMarie-Pierre Gröndahl, « Frédéric Mazzella - Le créateur de BlaBlaCar vient de lever 200 millions de dollars auprès d'investisseurs », Paris Match, semaine du 1er au 7 octobre 2015, pages 102-103.