Fracture de Pouteau-CollesUne fracture de Pouteau-Colles est une rupture osseuse, avec déplacement dorsal, du radius (situé dans l'avant-bras). Elle se caractérise par un déplacement du poignet et donc de la main. TerminologieElle désigne la fracture de l'extrémité distale (loin de l'épaule) du radius avec déplacement dorsal et radial, ainsi qu'une bascule postérieure. La rupture de l'os se situe à proximité de l'articulation radio-carpienne (en général entre 2 et 5 cm). CausesCette fracture se rencontre lors de chute vers l'arrière avec réception sur une surface dure, bras et coude tendu, l’avant-bras en pronation et poignet en extension et déviation radiale. La fracture de Pouteau-Colles se rencontre fréquemment chez les personnes atteintes d'ostéoporose ou à la suite de traumatismes sportifs. Les fractures de Colles peuvent apparaître à tout âge, cependant certains cas typiques sont caractéristiques de l'âge du patient :
Diagnostic
Quand cette fracture est associée à un arrachement de la styloïde ulnaire on parle de fracture de Gérard Marchant. TraitementLe but du traitement est de restituer l’anatomie osseuse et articulaire par une réduction, et de maintenir cette réduction par un moyen de stabilisation permettant d’éviter les déplacements secondaires. Cette réduction s’effectue, par manœuvres externes, sous anesthésie soit générale, soit locorégionale. Selon la gravité de la fracture, le degré de déplacement et l'âge du patient, il sera ou non nécessaire de recourir à une opération chirurgicale. La fracture de Pouteau-Colles peut être traitée orthopédiquement. Réduction puis, en fonction de la stabilité de la fracture :
ÉponymieLe nom de cette fracture a été donné en mémoire de Claude Pouteau qui a été le premier à la décrire, suivi par Abraham Colles (1773–1843), chirurgien Irlandais qui l'a décrite en 1814 par observation de la déformation typique de l'avant-bras à la suite de cette fracture, et ce, avant l'avènement de la radiographie aux rayons X. Ernest Amory Codman a ensuite été le premier à l'étudier à l'aide des rayons X dans son article, publié dans le Boston Medical and Surgical Journal, aujourd'hui connu sous le nom de The New England Journal of Medicine[1],[2]. Notes et références
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