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François Fabié

François Fabié
François Fabié par Henri Brauer (1894) dans l’Album Mariani, premier volume.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
François Fabié
Nationalité
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Genre artistique
Distinctions
Œuvres principales
  • La Poésie des bêtes (1879)
  • Le Clocher, poèmes de Rouergue (1887)
  • Moulins d'autrefois (1914)
  • Les Paysans et la guerre (1921)
signature de François Fabié
Signature

François Fabié, né au Moulin de Roupeyrac à Durenque (Aveyron) le et mort le à La Valette-du-Var (Var), est un poète régionaliste français. Le Moulin de Roupeyrac, sa maison natale, est aujourd'hui un musée consacré à sa vie et à son œuvre.

Biographie

François-Joseph Fabié[1] est le fils du meunier du moulin de Durenque et l'ainé d'une famille de quatre enfants. Brillant élève à l'école primaire, de 8 à 11 ans, il entre en 1857 au collège des frères de la paroisse de Saint-Amans à Rodez, puis en 1860 à l'institution Palous[a] et fin 1860 comme externe au pensionnat Saint-Joseph qui venait d'ouvrir. Après une interruption de 18 mois, il y retourne en 1864 pour faire une année de préparation au concours de l'École normale. Reçu premier à l'École normale de Rodez en 1865, il part pour l'École normale spéciale de Cluny en Bourgogne en 1868, grâce à une bourse d'études qui lui est attribuée par le ministre de l'Instruction publique et il obtient son diplômé au début de la guerre de 1870[2]. Il entame alors une double carrière d'enseignant et de poète[3].

En 1872, il devient professeur de littérature au lycée de Toulon. Il s´y marie et y publie son premier recueil de poésie, La Poésie des bêtes.

En 1883, il est nommé professeur au lycée Charlemagne à Paris et plus tard il devient directeur de l'École primaire supérieure Colbert[4].

En 1908, il prend sa retraite dans le village de La Valette-du-Var à côté de Toulon d'où est native sa femme.

François Fabié est considéré un poète de terroir, « poète de clocher par excellence » de sa terre rouergate[5].

Il meurt le à La Valette-du-Var et est enterré à Toulon.

François Fabié en 1925.

Appréciations

Jules Tellier écrit de lui dans Nos poètes (1888) :

« Tout le long de ses livres, je note un je ne sais quoi de fruste et de gauche. À propos d’un chat qui poursuit une souris, le poète se croit obligé de se rappeler Achille poursuivant Hector autour des murs de Troie. Il a souvent de ces pédanteries faciles. Il m’apparaît comme un mélange singulier (intéressant et sympathique après tout) de rustique et d’universitaire de province. »

Dans Le Temps des Amours, Marcel Pagnol raconte que c’est à cet écrivain qu’il dut, alors qu’il était en quatrième, son premier émoi poétique :

« Je venais de terminer ma version latine. C'était le soixante-troisième chapitre du Livre VII de César : Defectione Haeduorum cognita.

En attendant le dernier tambour du soir, je feuilletais les Morceaux choisis de la Littérature Française lorsque le hasard me proposa un poème de François Fabié.

L'auteur parlait à son père, un bûcheron du Rouergue, et il lui promettait de n'oublier jamais :

Que ma plume rustique est fille de ta hache.

Cette transformation d'une cognée en « plume » me parut le comble de l'élégance poétique, et je ressentis le frisson sacré de la beauté. Des larmes montèrent à mes yeux, et je pénétrai dans le royaume sous les yeux mêmes de ce Pœtus, qui ne se douta de rien. »

Honneurs

  • En 1923, le Syndicat d'Initiative de Millau a créé un « prix François Fabié », concours annuel pour des élèves de Millau[8].
  • En aout 1928, un comité s'est formé pour élever un monument à François Fabié[9].

Œuvres

Page titre + frontispice Souvenirs d'enfance et d'études 1925

Notes et références

Notes

  1. Palous, instituteur privé laïque, auteur de Mémoires d'un instituteur, 1837 à 1861.

Références

Voir aussi

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Bibliographie

  • Norbert Calmels, François Fabié, poète de la nostalgie,
  • Michèle Gorenc, Les poètes du pays natal (1870-1890) : l'exemple de Jean Aicard et de François Fabié, Paris, Honoré Champion, , 544 p. (ISBN 978-2745328564)
  • Dominique Crébassol et Maëva Robert (photogr. Patrice Thébault), Carnets de l'Aveyron, Lévézou et Ségala. Sous les traits de quatre personnalités aveyronnaises. Eugène Viala, Jean-Henri Fabre, Renaud de Vézins, François Fabié, Éditions midi-pyrénéennes, Syndicat mixte du Lévézou, , 48 p. (EAN 9791093498232)

Liens externes

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