D'après Guillaume de Malmesbury, il fait partie des sept évêques sacrés le même jour de 909 par l'archevêque de Cantorbéry Plegmund[2]. Peu après son élévation au rang d'évêque, le diocèse de Winchester est divisé en deux : les comtés du Wiltshire et du Berkshire en sont détachés pour former un diocèse séparé, avec Ramsbury pour siège[1]. Durant son épiscopat, Frithestan s'efforce d'établir de bonnes relations entre les deux monastères de Winchester, Old Minster et New Minster. Il décrète notamment qu'à la mort d'un prêtre appartenant à l'un ou l'autre de ces abbayes, les membres des deux congrégations doivent participer aux funérailles[1].
En 924, l'avènement d'Æthelstan, le fils aîné d'Édouard, n'est pas accepté dans tout le royaume. Le Wessex préfère élire Ælfweard, l'aîné de ses demi-frères. Ce dernier meurt quelques semaines plus tard, mais la résistance à Æthelstan semble avoir persisté pendant plusieurs années dans la région. Il est significatif que Frithestan n'assiste pas au sacre d'Æthelstan le [1],[3]. Frithestan n'apparaît comme témoin sur les chartes du nouveau roi qu'à partir d'. Il y figure ensuite régulièrement durant les trois années qui suivent, mais sa position dans les listes de témoins est toujours inférieure à celle que son ancienneté et le prestige de son siège devraient lui octroyer[4].
Frithestan démissionne en 931, entre le et le [5], et meurt en 932 ou 933. Il est inhumé à Old Minster, mais sa tombe est déjà perdue à l'époque de Guillaume de Malmesbury, au XIIe siècle. Son culte n'est jamais devenu populaire, malgré les efforts des moines de Winchester. Il figure dans deux martyrologes du XIIIe siècle, avec une fête le 10 septembre[1],[2].
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Frithestan » (voir la liste des auteurs).