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Fugalia

Dans la religion romaine, le Regifugium (en latin : rēgǐfŭgǐum, ǐi ; parfois, en français : le régifugion) ou les Fugalia (en latin : Fŭgālǐa, ǐum ; en français, les Fugalies) était une fête célébrée le 24 février pour commémorer l’expulsion de la monarchie étrusque par l’aristocratie locale et la fondation de la République romaine.

Le Regifugium était célébré le « sixième jour avant les calendes de mars »[1] (a.d. VI Kal. Mart.)[2], soit le [3].

En latin, le nom évoque le « vol du roi » ou « fuite du roi »[4].

Selon Varron et Ovide, cette fête commémorait la fuite de Tarquin le Superbe, en 510 av. J.-C. chassé par le peuple romain.

Ovide, dans Les Fastes, en fait le récit :

« Nunc mihi dicenda est regis fuga. Traxit ab illa
sextus ab extremo nomina mense dies.
Ultima Tarquinius Romanæ gentis habebat
regna, vir iniustus, fortis ad arma amen.
 »

(« Maintenant je dois chanter l'expulsion des rois. C'est là le souvenir que rappelle, par son nom, le sixième jour avant la fin du mois. Tarquin était le tout dernier à régner sur Rome, un homme injuste, mais brave à la guerre. »)

Plutarque désapprouve. Selon lui, le rex sacrorum, remplaçant de l'ancien roi de Rome dans les rituels religieux divers, n'aurait tenu aucun rôle civique ou militaire, mais devait néanmoins nécessairement offrir un sacrifice public au Comitia à cette date. Le vol du roi était la sortie rapide du roi par procuration.

Le Regifugium était considéré comme le dernier jour de l'année[5]. Cette interprétation existait encore en , année au cours de laquelle, d'après le Code théodosien[6], fut interdite la célébration de tout sacrifice païen le [5]. Le Regifugium s'appela alors Fugalia[5].

Notes et références

  1. Magdelain 1990b, p. 281.
  2. Magdelain 1990a, p. 274.
  3. Holleman 1978, § 2, p. 202.
  4. Toutefois, cette interprétation est controversée du fait de l'existence d’une fête identique et mystérieuse, le Poplifugium ou « vol du peuple », le 5 juillet. Mais selon Plutarque, Poplifugium marque la disparition de Romulus
  5. a b et c Holleman 1978, § 4, p. 205.
  6. Code théodosien, 16, 10, 10.

Voir aussi

Sources littéraires antiques

Bibliographie

Liens externes

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