À l'ouest, la basse Bourgogne est une région de plaines sédimentaires : elle englobe le Sénonais agricole et le pays d'Othe forestier, qui domine les vallées de l'Yonne et de l'Armançon.
À l'est, les pays de la Saône correspondent à des plaines d'effondrement couvertes de grasses prairies et de champs (blé, maïs, oléoprotéagineux, maraîchage). C'est là que l'on trouve la Bresse bourguignonne.
Au centre, les plateaux bourguignons, calcaires, s'inclinent doucement vers le nord-ouest, mais s'abaissent brusquement vers le sud-est ; ils comprennent l'Auxerrois, plate-forme rocailleuse où s'est établie la vigne (Chablis), le Tonnerrois, d'altitude plus basse. Le carrefour dijonnais et la côte d'Or, dernier escarpement abrupt de la « Montagne », qui porte l'un des vignobles les plus fameux de France. Le Morvan, massif ancien forestier, est entouré de plaines argileuses où l'on pratique l'élevage, incisé par la dépression houillère de la Dheune-Bourbince.
Au sud enfin, le Mâconnais et le Clunisois, pays de polyculture, d'élevage, de forêts et de vignoble, se rejoignent pour former les contreforts nord du Massif central, et le Charolais, pays d'élevage bovins et de prairies, aux collines moins hautes, s'étend entre les monts du Beaujolais et la Loire.
Il n'y a pas une mais des Bourgogne[1]. Pays de relief modéré, la Bourgogne offre une gamme de formes liée à la diversité géologique[2].
Le Morvan[3] : la partie centrale de la Bourgogne comprend le massif du Morvan boisé et les plaines argileuses qui l'entourent : la Terre-Plaine au nord, l'Auxois à l'est, et, à l'ouest, le Bazois qui se raccorde au Nivernais et à la vallée de la Loire. Le Morvan, qui peut-être qualifié de montagne est un massif granitique ; le point culminant de la Bourgogne est le Haut-Folin à 901 m d'altitude. C'est dans la partie basse qui entoure le Morvan, près de Pouilly-en-Auxois, qu'est situé le « point triple » d'où les eaux partent vers la Manche, l'Atlantique et la Méditerranée.
L'Autunois et le fossé de la Dheune-Bourbince au sud est du Morvan et de l'Auxois. Deux dépressions vont l'une vers la Loire (par l'Arroux et la Bourbince) et l'autre vers la Saône (Dheune). Au delà le paysage est une succession de massifs, de collines et constitue le Charolais, le Brionnais, le Clunisois et le Mâconnais (roche de Solutré).
Le Seuil de Bourgogne, entre le Morvan et les Vosges est une voûte calcaire (sud-ouest à nord-est). Les abrupts rocheux des rebords de plateau dominent les vallées qui ont été creusées par les cours d’eau.
Versant parisien : plateaux et côtes traversés par l'Yonne et la Seine : la côte de l'Avallonnais, la côte du Châtillonais, la côte du Tonnerrois, du vignoble de Chablis et de l'Auxerrois, la côte de la craie (ou de la Puisaye).
Le Val de Loire est une plaine argilo-sableuse au sud de Nevers et constitue la Sologne bourbonnaise qui a facilité les voies de communication.
Le Nivernais au nord-ouest de la Sologne bourbonnaise est constitué des plateaux du Nivernais et de dépressions. Il est le domaine de la forêt et des herbages (vallée des Nièvre : Nièvre d'Arzembouy et Nièvre ; Vaux de Montenoison ; La Machine).
La plaine de la Saône est la seule grande plaine de la Bourgogne. Dans les marnes de Bresse, la Saône et ses affluents ont creusé des vallées. Bien que zone inondable, cette plaine a été une voie de circulation et parfois a eu la fonction de frontière. Les plaines de la Saône comprennent la plaine dijonnaise, le Pays-Bas (au sud de Dijon), le val de Saône (Auxonne), les plaines méridionales (confluent avec la Dheune) et la Bresse.
Les petites régions naturelles de Bourgogne
Le périmètre des petites régions naturelles est issu de l'étude "Inventaire des Zones Humides de Bourgogne" élaborée en 1999 par la Cellule d'Application en Ecologie de l'Université de Bourgogne pour le compte de la Direction Régionale de l'Environnement de Bourgogne (DIREN)[4].
Cette modélisation de la région Bourgogne en unités écologiques résulte : des données géologiques, des données géomorphologiques (relatives aux formes du relief, aux altitudes), des données pédologiques (nature et distribution des différents types de sols), Il s'agit donc d'une approche naturaliste.
Si la région bourguignonne ne compte pas d'agglomération importante, c'est en partie parce qu'elle est sous l'influence de ses deux grandes voisines : Paris au nord et Lyon au sud.
↑Danièle Legras Les pays de Bourgogne Yves Baticle, Robert Chapuis, Jean-Bernard Charrier, Jean Chiffre, Danièle Legras, Pierre Levêque La bourgogne, Espace et société, civilisations populaires régionales, Editions Horvath 1987 pp. 211-244