Le jeune Gérard songe très tôt à la composition et fait une rencontre décisive au début des années 1960 : celle du parolier Jean-Max Rivière. Leur association est rapidement renommée comme l'écrit Juliette Gréco : « Jean-Max Rivière et Gérard Bourgeois, irrésistible tandem blond [Rivière] et brun [Bourgeois], beaux et grands, association de choc pour dames sensibles et chanteuse qui cherche de bonnes chansons »[3].
La chanson La Madrague, écrite en 1962 pour Brigitte Bardot, fait leur succès et leur réputation dès leur rencontre comme se le rappelle Jean-Max Rivière en : « J’ai reçu, un jour, un coup de fil d’un gars qui se disait pianiste et voulait me rencontrer. Nous avons fait connaissance un soir, autour de quelques bouteilles. J’avais le début des paroles, “Sur la plage abandonnée…”. Gérard s’est mis au piano et la chanson est venue comme ça. Ce fut le début d’une association qui devait durer douze ans »[4]. En effet, cette année-là, les titres qu'ils écrivent pour la star les popularise immédiatement lors du show télévisé de celle-ci diffusé pour le Nouvel An (avec l'autre titre C’est rigolo[5] de 1962).
Gérard Bourgeois collabore avec Jean-Max Rivière jusqu'au début des années 1970, puis chacun écrit ensuite de son côté, sans toutefois retrouver la veine de leur fructueuse association d’antan.
1966 : Rendez-vous d’automne, paroles de Jean-Max Rivière
1967 : À la fin de l'été, paroles de Jean-Max Rivière (reprise de la chanson interprétée en 1964 par Brigitte Bardot. Chanson créée par Gérard Bourgeois en 1963[17])
1968 : Il vaut mieux une petite maison dans la main qu’un grand château dans les nuages, paroles de Jean-Max Rivière
↑Gérard Bourgeois et Guy Bontempelli ont travaillé sur un projet de comédie musicale, Niméñio 2, inspiré de la vie d'un torero français. Interview du de Guy Bontempelli par Thanh Than Trong pour Regard en Coulisse.com
↑Après le succès remporté l'année précédence avec Un petit poisson, un petit oiseau, Gréco enregistre un 45 toursEP (Philips 437.342 BE) baptisé Juliette Gréco et sous-titré « Chansons de Jean-Max Rivière et Gérard Bourgeois ». Le disque paraît en juin 1967 (source : intégrale de Gréco, L'Éternel Féminin en 21 CD Mercury/Universal, 2003). Toutefois, aucun des titres n'obtiendra un succès comparable à celui d’Un petit poisson, un petit oiseau de 1966. Dans la chanson la plus délicate, Tout doucement, une voix masculine non créditée soutient celle de Gréco dans une partie du refrain « Tout doux, tout doux, tout doucement » (vidéo) ; on ignore s'il s'agit de celle de Rivière ou de Bourgeois, tous deux étant chanteurs avec plusieurs enregistrements à leur actif.