L'origine familiale, la formation et même les détails de la vie de Géron restent une énigme ; ses biographes supposent qu'il était un des enfants du margrave de Thuringe Christian de Sérimont et de sa femme Hidda, elle-même sœur du margrave de Saxe OrientaleGéron Ier.
Géron est sans doute la même personne que le presbytre homonyme cité en 966 parmi les prêtres de la cathédrale de Cologne. Il aurait donc été chanoine et administrateur apostolique de Cologne, et chapelain impérial. Il fit réaliser le codex Géron avant 969. Outre sa vocation spirituelle, ces fonctions lui permettaient sans doute de pouvoir briguer le siège épiscopal lors de futures élections[1].
Visiblement, l'opinion de l'empereur envers l'évêque avait changé, puisqu'en 971 il lui demanda de raccompagner la princesse Théophania, future épouse de son successeur, le prince Othon (qui devait être couronné sous le nom de Othon II), venue à Rome, jusqu’à Constantinople[5],[6]. Géron ramena de ce voyage les reliques de saint Pantaléon jusqu'à Cologne ; depuis cette époque, elles sont conservées en l'Église Saint-Pantaléon de Cologne. En 972 il prit part au synode d’Ingelheim et avec l'archevêque de Magdebourg célébra les obsèques d'Othon Ier en 973[7]. Hormis son ambassade à Constantinople, il ne joua aucun rôle significatif sous le règne d'Othon Ier, et pas davantage sous celui d'Othon II, mais on sait qu'il assista à la diète de 975[8].
↑Selon Michael Gosmann (dir.), Der Gero Codex kehrt zurück. Das gemalte Buch von Wedinghausen. Catalogue de l'exposition consacrée au codex Géron au monastère de Wedinghausen du 24 octobre 2009 au 17 janvier 2010, Arnsberg, , « Macht und Reichtum. Gero - Person und Geschichte », p. 75 et suiv.