Elle a longtemps porté le nom de gare de Villevert-Neuville, signifiant qu'elle desservait en fait essentiellement la ville de Neuville-sur-Saône située en face de Villevert sur la rive opposée de la Saône, alors qu'Albigny chef-lieu était desservi par une halte à 2 kilomètres plus au Sud. Cette halte ayant été supprimée, la gare a récemment pris le nom d'Albigny, sans perdre pour autant celui de Neuville[1].
La gare possède deux quais latéraux et un quai central. Le quai central mesure 150 m, et les deux quais latéraux mesurent 156 m (celui jouxtant le bâtiment voyageurs) et 176 m pour l'autre[2].
Histoire
Le projet d'une ligne de chemin de fer reliant Paris à Lyon et traversant la commune d'Albigny sur 2,4 kilomètres du nord au sud est approuvé le par le conseil municipal, qui déclare souhaiter « une gare ou station au hameau de Villevert »[3]. Les expropriations nécessaires sont décidées le . La société des chemins de fer de Paris à Lyon,concessionnaire des travaux, loue des terrains supplémentaires pour la durée des travaux. La physionomie de la commune est fortement modifiée : le village haut est séparé du bord de Saône. Le la ligne, à double voie, est mise en service. La gare porte le nom de Villevert - Neuville ; Neuville-sur-Saône est en effet directement accessible par le pont situé en contrebas de la gare.
En 1889, une halte est aménagée à la hauteur de la Maison départementale de retraite, au sud du bourg.
Le , un décret déclare d'utilité publique les travaux nécessaires pour porter à quatre le nombre des voies depuis Saint-Germain-au-Mont-d'Or jusqu'après Collonges. Au cours des travaux d'élargissement de la tranchée de Villevert, des os de mammouth sont mis au jour[4]. Un passage souterrain est créé en gare de Villevert. La mise en service des deux nouvelles voies par la compagnie du PLM, qui s'est substituée à la compagnie du Paris - Lyon, sera effective en 1905.
Dans le même temps, à la demande de la Maison départementale de retraite, et à ses frais, un abri est aménagé à la halte d'Albigny, qui reste cependant « réservée exclusivement aux voyageurs avec bagages à main et aux chiens avec billets » (sic)[5]. La halte d'Albigny restera en service jusqu'au début des années 2000. Sa suppression sera l'occasion de renommer la gare de Villevert en gare d'Albigny - Neuville.
Fréquentation
Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[6].
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
Voyageurs
239 630
231 790
246 020
229 444
238 564
186 241
248 756
331 589
356 709
Non voyageurs
242 051
234 131
248 505
231 762
240 974
188 123
251 269
334 939
360 312
La gare
La gare d'Albigny - Neuville est l'une des 4 gares[7] de la section à quatre voies, longue de 10 kilomètres, comprise entre le triage de Saint-Germain-au-Mont-d'Or et la bifurcation des Grands-Violets au sud de la gare de Collonges - Fontaines.
Les voies A et B (anciennement 1 bis et 2 bis), les plus proches du bâtiment voyageurs, sont en règle générale affectées au trafic en provenance et à destination de Lyon-Part-Dieuvia le raccordement de Saint-Clair, les voies C et D (anciennement 1 et 2) au trafic de et vers Lyon-PerracheviaLyon-Vaise (ligne PLM traditionnelle).
Seules les liaisons TER (Auvergne-Rhône-Alpes) de Lyon à Villefranche-sur-Saône ou Roanne desservent la gare d'Albigny - Neuville :
Ce service, type banlieue (30 services quotidiens dans chaque sens), est cadencé depuis le comme dans toute la région Rhône-Alpes :
une relation (Vienne-) Lyon-Perrache ↔ Villefranche (-Mâcon) chaque heure (ou demi-heure aux périodes de pointe)
une relation Lyon-Part-Dieu ↔ Roanne toutes les heures (en matinée seulement dans le sens Roanne → Lyon).
Le trafic en transit concerne les liaisons de Lyon (Part-Dieu) de et vers :
Mâcon, Dijon, et au-delà vers Metz et Nancy ;
Roanne, et au-delà vers Clermont-Ferrand, Nevers, Tours, Limoges, Bordeaux ;
Paray-le-Monial.
Aucun trafic marchandises ou messageries n'est plus assuré à Albigny - Neuville. L'ancien bâtiment marchandises situé côté sud de la gare a été détruit, et l'espace libéré transformé en un parking d'une centaine de places pour la clientèle de la gare.