La station de Maubeuge est mise en service le [2] par la Compagnie des chemins de fer du Nord, lorsqu'elle ouvre la section de Hautmont à Erquelinnes. Du fait des impératifs des militaires, Maubeuge étant une place forte où il ne doit y avoir aucun obstacle pouvant diminuer la sécurité des fortifications, les premiers bâtiments ne sont que provisoires[3].
Elle devient une gare de bifurcation avec l'ouverture, en 1862[4], du chemin de fer industriel créé par Pierre François Dumont[5], un entrepreneur qui a installé le premier haut fourneau de Ferrière-la-Grande en 1829[6]. Cette même année, le service des ponts et chaussées et les militaires négocient le remplacement des installations provisoires par une nouvelle gare[7]. L'important bâtiment, construit en bois et briques (pour être facilement démontable), est mis en service en 1863[3]. Un buffet est édifié en 1864[8].
Le tableau du classement par produit des gares du département du Nord pour l'année 1862, réalisé par Eugène de Fourcy (ingénieur en chef du contrôle), place la station de Maubeuge au 14e rang, et au 25e pour l'ensemble du réseau du Nord, avec un total de 484 207,86 francs[9]. Dans le détail, cela représente : 15 275,83 francs pour un total de 67 925 voyageurs transportés, la recette marchandises étant de 15 275,83 francs (grande vitesse) et de 347 292,62 francs (petite vitesse)[9].
Plusieurs projets, pour une ligne de Maubeuge à Fourmies, vont se succéder et repousser d'autant la création de ce chemin de fer, qui est finalement mis en service le [4] ; il propose alors un total de huit trains par jour (allers et retours)[4]. Deux autres réalisations vont participer à l'augmentation de la fréquentation de la gare (puisqu'elles la desservent), bien qu'elles ne soient pas directement liées au réseau national des chemins de fer : la ligne secondaire à voie métrique, de Maubeuge à Villers-Sire-Nicole (longue de 13 km), est mise en service en 1896[10] ; l'ouverture, le [11], de la première ligne des tramways électriques de Maubeuge.
La ligne secondaire de Maubeuge à Villers-Sire-Nicole, ainsi que le réseau des tramways électriques, ferment définitivement en 1951. Le service voyageurs de la ligne de Maubeuge à Fourmies est quant à lui supprimé en 1969[4], par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) ; la fin du service marchandises, sur cette même ligne, intervient en 1976[4].
Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs (avec guichets), ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. C'est une gare « Accès Plus » disposant d'aménagements, d'équipements et services pour les personnes à la mobilité réduite. Le hall de la gare abrite, entre autres, un buffet / bar et une boutique de presse[14].
Un souterrain permet la traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre.
Un parc à vélos et un parking sont aménagés à ses abords[14].
Par ailleurs, la gare est desservie par les lignes A, B, C, D, 10, 21, 24, 55, 55 Express, 61, 62, 63, 64 et Citadine de Maubeuge du réseau de bus Stibus, par les lignes 951, 951E, 952, 952E, 979, 986 et 966 du réseau interurbain Arc-en-Ciel 4, ainsi que par la ligne routière transfrontalière no 41 des réseaux Stibus et TEC Hainaut assurant la liaison entre Mons et Maubeuge[15].
↑Fascicule Gares et lignes du Nord édité par le COPEF en 1985.
↑François Palau, Maguy Palau, Le rail en France : 1852-1857, Palau, 1998, p. 119 extrait (consulté le 1er janvier 2012).
↑ a et blavoixdunord.fr, « La gare de Maubeuge : le camembert est trentenaire », article du dimanche 4 mai 2008, lire (consulté le 1er janvier 2012).
↑ abcd et eSite Avesnois Inconnu, Petite histoire de la voie ferrée Maubeuge-Fourmies lire (consulté le 1er janvier 2012).
↑Site La Voix du Nord, D'Hautmont à Cousolre : Voulue par un industriel, la gare abrite aujourd'hui le relais éco-vélo lire (consulté le 1er janvier 2012).
↑site assemblee-nationale.fr Pierre, François Dumont (1789-1864) lire (consulté le 1er décembre 2012).
↑Site gallica.bnf.fr, Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1862 (R), p. 150 intégral (consulté le 1er janvier 2012).
↑Site gallica.bnf.fr « Chemin de fer du Nord, rapport de l'ingénieur en chef du contrôle : Gares et stations », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1864, p. 147 intégral (consulté le 16 janvier 2012).
↑ a et bSite gallica.bnf.fr « 7 Exploitation commerciale », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1863, p. 176 intégral (consulté le 27 janvier 2012).
↑Site Facs, « Compagnie du Chemin de fer de Maubeuge à Villers-Sire-Nicole (MV) 13 km », dans Les chemins de fer secondaires de France : 59 - département du Nord lire (consulté le 1er janvier 2012).
↑Site amtuir.org Maubeuge : Service par tramways du 16 mars 1902 à 1951 lire (consulté le 1er décembre 2012).