Établie à 207 mètres d'altitude, la gare de bifurcation Montluçon-Ville est située au point kilométrique (PK) 327,617 de la ligne de Bourges à Miécaze, entre la gare de La Ville-Gozet et une section non exploitée[1].
La gare de Montluçon est mise en service le 7 novembre 1859 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation sa ligne de Montluçon à Moulins. Elle est établie sur la rive droite du Cher, au sud de la ville[2], les bâtiments ne sont que provisoires. Le 9 décembre 1861, la gare est desservie par la ligne de Bourges à Montluçon qui se rattache à la ligne de Moulins sur la rive gauche du Cher[3].
En 1862, les travaux des bâtiments définitifs ont commencé, la ville a également engagé les travaux de création d'une avenue, avec aménagement de ses abords[4].
Le 28 août 1864, Napoléon III arrive par le train dans la gare, dont le bâtiment définitif a été achevé l'année précédente, pour sa visite de Montluçon[5].
La ligne de Montluçon à Moulins a été fermée au trafic voyageur le 12 octobre 1972 et au trafic fret (branche Commentry-Villefranche d'Allier) en 2005.
L'étoile ferroviaire de Montluçon s'est réduite en 2007 et 2008 avec la suspension pour raisons de sécurité du trafic ferroviaire sur les lignes Montluçon - Clermont-Ferrand via Volvic et Montluçon - Ussel, l'état de la voie étant, faute d'entretien et d'investissements suffisants, trop dégradé. Si l'avenir de la ligne Clermont-Ferrand - Montluçon via Volvic est incertain, celui de la ligne d'Ussel semble lui scellé, l'étude commandée par le conseil régional ayant conclu à une rentabilité socio-économique trop faible pour justifier sa remise en état. Il a été suggéré de la transformer en voie verte.
La gare a accueilli 191 312 voyageurs en 2020, après un nombre de 301 423 voyageurs en 2019, 309 296 voyageurs en 2018, 345 749 voyageurs en 2017, 343 667 voyageurs en 2016 et 380 565 voyageurs en 2015[6].
Service des voyageurs
Accueil
Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs avec guichets ouverts tous les jours. Un distributeur automatique de billets TER est disponible à l'entrée des quais[7]. Un passage souterrain permet la traversée des voies.
↑« [695/1] (Vierzon) Marmagne - Montluçon », dans Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN978-2-918758-44-0, présentation en ligne), p. 65.
↑François et Maguy Palau, « 4.13 Montluçon-Moulins : 7 novembre 1859 », dans Le Rail en France : Le Second Empire, t. 2 : 1858 - 1863, Palau, 2001 (ISBN2-950-94212-1), p. 87-88
↑François et Maguy Palau, « 5.31 Bourges-Montluçon : 9 décembre 1861 », dans Le Rail en France : Le Second Empire, t. 2 : 1858 - 1863, Palau, 2001 (ISBN2-950-94212-1), p. 144
↑Rapports et délibérations - Allier, Conseil général, 1862, p. 11 intégral (consulté le 17 septembre 2013)