Geneviève Janssen-PevtschinGeneviève Janssen-Pevtschin
Geneviève Janssen-Pevtschin ( – ), aussi connue sous le nom de Ginette Pevtschin, était une avocate belge et la première femme magistrate de Belgique. Elle fut également une membre active de la résistance belge pendant la Seconde Guerre mondiale. BiographieFamilleGeneviève Janssen-Pevtschin est née à Bruxelles, le . Ses parents sont juifs et d'origine russe. FormationGeneviève Pevtschin étudie le droit et sort diplômée de l'Université libre de Bruxelles en 1937[1]. Début de carrière juridique et résistanceÀ partir de 1937, elle est avocate à la cour d'appel de Bruxelles[2]. Mais au début de la Seconde Guerre mondiale, il lui est interdit de pratiquer le droit. En effet, le , l'administration militaire allemande adopte un décret interdisant aux Juifs d'occuper des postes dans la fonction publique et juridique[3]. Elle décide alors de rejoindre le groupe de résistance belge « Zéro »[4]. Au sein de ce groupe, Geneviève Pevtschin aide à transmettre des messages à Londres, à fournir de fausses pièces d'identité et à établir des contacts avec d'autres réseaux de la résistance[5]. Geneviève Pevtchin joue également un rôle déterminant dans la publication de La Libre Belgique, l'un des journaux clandestins les plus importants publiés sous l'Occupation[6]. Après l'assassinat du collaborateur Paul Collin, journaliste et rédacteur en chef des journaux collaborationnistes rexistes Le Nouveau Journal et Cassandre, Geneviève Pevtschin est arrêtée par la Gestapo le . Elle est condamnée à six années de travaux forcés pour ses activités à La Libre Belgique et pour son rôle dans l'assassinat de Collin[5]. Elle survit à la torture, à l'emprisonnement et au travail forcé dans l'Allemagne nazie[7]. Carrière juridiqueAprès la guerre, elle devient la première femme magistrate belge lorsqu'elle est nommée juge au tribunal de première instance de Bruxelles en novembre 1948[8]. De 1981 à 1985, elle est présidente de la cour d'appel de Bruxelles[9]. Elle épouse Marcel Janssen en 1949. En 1954, elle devient la première membre belge de la Commission européenne des droits de l'homme, où elle exerce ses fonctions jusqu'en 1960[10]. Elle joue un rôle clé dans la création d'une Cour européenne des droits de l'homme permanente en 1998[5]. HommagesPour son service pendant la guerre, elle est nommée officier de l'ordre de la Couronne avec palmes, reçoit une croix militaire et est promue au grade de capitaine ARA (agent de renseignement et d'action)[7],[8]. Sources et références
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