Fils d'ouvrier, George Stephenson n'apprend à lire qu'à 18 ans puis étudie la mécanique. Devenu ingénieur, il réalise, d'abord seul puis avec son fils Robert, une série de locomotives à vapeur.
Stephenson construit un premier prototype en 1814 : c'est une chaudière cylindrique horizontale, munie de 4 roues, elles-mêmes entraînées à l'aide de manivelles par les pistons de 2 cylindres verticaux. En 1817, il met au point sa première vraie locomotive, qui peut remorquer un train de charbon de 70 tonnes. En 1825, nouvelle étape : Stephenson sort une machine qui roule à 30 kilomètres à l'heure. Le jour de l'inauguration de la ligne de marchandises Stockton-Darlington on accroche à la locomotive un wagon rempli de musiciens : c'est aussi le premier train de voyageurs. Dans une descente, le convoi s'emballe, dépassant le cavalier porte-drapeau qui l'accompagne : il atteint les 40 kilomètres à l'heure !
La plus célèbre création de Stephenson reste cependant la Fusée (The Rocket), construite en 1829 pour relier Liverpool et Manchester : la Liverpool and Manchester Railway exploita ainsi la première véritable ligne de voyageurs. Le , jour de son premier voyage, George Stephenson peut être fier de lui : il a tout supervisé, les voies, les ponts et les tunnels, et vu grand, en prévision du trafic, avec l'aide de son assistant-ingénieur, Joseph Locke.
Il a ainsi construit le premier pont qui enjambe une voie ferrée de biais, nécessitant une structure et une disposition particulière des briques par rapport à un pont traditionnel. Le pont de Rainhill, toujours en service, est aujourd'hui classé.
Il intervient également en France. Sa réputation de père du chemin de fer anglais l'amène à être choisi par la Compagnie du Nord pour tracer la ligne Paris-Lille en 1846.
↑Bulletin de la Commission Internationale Du Congrès Des Chemins de Fer, vol. 18, P. Weissenbruch, (lire en ligne), p. 393.
↑(en) North of England Institute of Mining Engineers : Transactions, vol. VIII, Reid, , 198 p., p. 74.
↑Samuel Smiles, La vie des Stephenson : comprenant l'histoire des chemins de fer et de la locomotive, H. Plon, , 424 p. (lire en ligne), p. 47.
Voir aussi
Bibliographie
Samuel Smiles, F. Landolphe (traduction), La vie des Stephenson : comprenant l'histoire des chemins de fer et de la locomotive, H. Plon, 424 pages, 1868 (intégral).
(en) Davies, Hunter (1975). George Stephenson. Weidenfeld and Nicolson. (ISBN0-297-76934-0) (Eng)