Il devient président-directeur général de Pechiney-Ugine-Kulmann en 1982. À ce moment, ce conglomérat d'environ 90 000 salariés est en très grande difficulté financière. Toutes les branches d'activité, sauf l'aluminium, perdent beaucoup d'argent. Georges Besse arrive à vendre Ugine-Aciers à Sacilor et la chimie à Elf-Aquitaine, Charbonnages de France et Rhône-Poulenc[2]. Il obtient un apport de fonds propres de l'État de 7,8 milliards de francs et des prêts participatifs de 1,6 milliard. La logique industrielle le poussait à fermer les activités cuivre, très déficitaires par manque de productivité, mais il n'arrive à réduire les effectifs que de 4 900 à 3 000 personnes, face à la résistance du gouvernement socialiste[3].
Il cède son fauteuil de PDG de Pechiney à Bernard Pache lorsqu'il est nommé président-directeur général de la régie Renault en 1985.
Action directe a revendiqué son assassinat en raison de ses fonctions de PDG de la régie Renault et des « dégâts sociaux provoqués par les décisions de licenciements massifs ». Quant à Pierre Overney, sa mort est survenue des années avant que Georges Besse ne prenne la direction de Renault. Les assassins de Georges Besse ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité et ont été mis en liberté conditionnelle après plus de vingt ou vingt-cinq ans de détention, au cas par cas, souvent pour des raisons de santé. Deux d'entre eux ont à nouveau été incarcérés pour des raisons de procédure, puis à nouveau libérés.
Des théories alternatives ont été émises sur les raisons de son assassinat :
son implication dans les ventes françaises du nucléaire militaire à l'Iran et l'Irak de Saddam Hussein[5] ;
selon la journaliste Dominique Lorentz dans son enquête intitulée Une guerre, publiée en 1997[6], il pourrait exister un lien entre les attentats de l'époque en France et le non-paiement de la dette de la France à l'Iran concernant sa participation à Eurodif. Le même jour en effet, la France a remboursé 330 millions de dollars à l'Iran pour Eurodif (fondé par Georges Besse), mais a refusé « officiellement » de procéder à toute livraison d'uranium enrichi[7].
En a été créée une fondation portant son nom, la « fondation Georges Besse » (sous l'égide de la Fondation de France), chargée « d'aider des élèves ingénieurs particulièrement brillants, mais empêchés par de sérieuses difficultés matérielles, de développer le potentiel intellectuel et humain qui est en eux ».
Une rue de la zone industrielle de sa ville natale, Clermont-Ferrand, située non loin de la succursale Renault, porte son nom.
Une rue de la zone industrielle de la ville d'Erstein en Alsace porte son nom.
Bibliographie
Georges-Henri Soutou (dir.), Georges Besse : Des grands projets aux restructurations industrielles, Rive droite, Paris, 1998, 228 p. (ISBN2-84152-060-9) : actes du colloque organisé le à Paris par l'Institut d'histoire de l'industrie.
Paroles directes autour d'Action DirecteCe livre (épuisé en librairies mais disponible à la BNF) contient le communiqué du groupe Action directe émis à la suite de l'assassinat de Georges Besse.
Bulletin[8] no 49 de la SABIX (Société des amis de la bibliothèque et de l'histoire de l'École polytechnique), Publié à l'occasion du 25e anniversaire de sa disparition.
« Vingt-cinq ans après sa mort, l'héritage de Georges Besse »[9] par Pierre Couveinhes et Alexandre Moatti.