Georges le Barbu est le fils du duc Albert « l'Intrépide ». Dès 1488, il prend en main la direction d'une partie des affaires de Saxe, particulièrement l'administration des mines, son père combattant dans les Flandres et en Frise. Destiné d'abord à l'état ecclésiastique, Georges dispose d'une culture solide, maîtrisant le latin et curieux de questions théologiques. En 1500, son père meurt, Georges hérite de la Saxe albertine tandis que son cadet Henri obtient la Frise, alors en pleine rébellion.
Incapable de gouverner, Henri renonce en 1505 à la Frise en faveur de son frère et se contente d'administrer Freiberg et Wolkenstein dans les Monts Métallifères. Peu avant, Georges s'était fait nommer statthalter de la province mais Groningue refuse son autorité. Edzard Ier de Frise, soucieux d'étendre son influence, se déclare protecteur de la ville. Vingt-quatre ducs et comtes allemands envahissent la province qui est dévastée par quatre années de guerre de 1514 à 1517, déclenchant ainsi la Querelle saxonne. Avant la fin du conflit, Georges vend sa charge de statthalter à Charles Quint, alors duc de Bourgogne.
Georges est un adversaire décidé des idées de Jan Hus et de Martin Luther. En 1523, il ordonne la confiscation de toutes les Bibles luthériennes dans le duché. En , il forme avec les autres princes catholiques d'Allemagne du Nord la Ligue de Dessau pour contrer la propagation de la Réforme, mais ne peut finalement empêcher le succès de Luther et de ses adeptes. Il est le protecteur du théologien Jean Cochlæus, dont il fait son secrétaire particulier en 1536.
Georges survit à ses deux fils qui atteignent l'âge adulte et n'ont eux-mêmes pas eu d'enfants. À sa mort, le duché passe à son frère cadet Henri, converti au luthéranisme, malgré les efforts de Georges pour empêcher cette succession.