Gouvernement MeloniGouvernement Meloni
(it) Governo Meloni
Le gouvernement Meloni (en italien : Governo Meloni) est le 68e gouvernement de la République italienne depuis le , sous la XIXe législature du Parlement républicain. HistoriqueCe gouvernement est dirigé par la nouvelle présidente du Conseil des ministres post-fasciste Giorgia Meloni, anciennement ministre pour la Jeunesse. Il est constitué et soutenu par une coalition entre Frères d'Italie (FdI), la Ligue (Lega) et Forza Italia (FI). Ensemble, ces partis disposent de 237 députés sur 400, soit 59,3 % des sièges de la Chambre des députés, et de 115 sénateurs sur 206, soit 55,8 % des sièges du Sénat de la République. Le gouvernement est formé à la suite des élections parlementaires anticipées du 25 septembre 2022. Il succède au gouvernement de large entente du technocrate Mario Draghi, constitué et soutenu par la plupart des forces politiques, dont la Ligue et Forza Italia, mais pas Frères d'Italie. FormationAprès que le Mouvement 5 étoiles, la Ligue et Forza Italia lui ont retiré leur soutien, Mario Draghi remet sa démission au président de la République, Sergio Mattarella, le , et se voit charger de la gestion des affaires courantes[1]. Le chef de l'État prononce, quelques heures plus tard, la dissolution du Parlement et convoque des élections anticipées pour le suivant[2]. Le scrutin voit la victoire de la coalition de centre droit réunissant Frères d'Italie, la Ligue et Forza Italia, qui remporte la majorité absolue des sièges dans les deux chambres. La présidente de FdI, Giorgia Meloni, est alors pressentie comme future présidente du Conseil des ministres, ce qui ferait d'elle la première femme à occuper ce poste. Elle est qualifiée de « première (future) dirigeante d'extrême-droite en Italie après Mussolini » et son parti de « post-fasciste » par les médias internationaux[3],[4],[5]. La formation du gouvernement est précédée d'un épisode de tension entre Meloni et Berlusconi remarquées à l'international, dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le 19 octobre, la fuite de deux enregistrements audio révèle que Silvio Berlusconi, président de Forza Italia, s'est vanté devant ses parlementaires d'avoir « renoué » avec Vladimir Poutine à l'occasion de son anniversaire, avant de se lancer dans un réquisitoire contre l'Ukraine et son président, Volodymyr Zelensky, qu'il accuse d'être responsable du conflit[6],[7]. Ces propos provoquent une vague d'indignation dans la presse italienne, et force la direction de Forza Italia à émettre un communiqué dans lequel le parti réaffirme sa position atlantiste[8]. L'évènement gêne particulièrement la coalition de centre droit, et conduit Giorgia Meloni à recadrer sévèrement son allié en déclarant son intention de conduire un gouvernement « résolument pro-occidental, favorable à l'OTAN, et prenant toute sa part au sein de l'Europe » avant de souligner que « ceux qui ne partageraient pas ce point de vue ne pourront pas faire partie du gouvernement »[9],[10],[11]. Le , Giorgia Meloni est chargée de former un gouvernement par le président de la République, Sergio Mattarella. Elle annonce la composition de son futur gouvernement dans la foulée[12]. Elle prête serment et entre en fonction, avec l'ensemble de ses ministres, le lendemain, au palais du Quirinal, devenant la première femme à prendre la direction du gouvernement italien[13] ; elle présente son programme de gouvernement le lendemain. Appui parlementaireConformément à la Constitution, le gouvernement doit solliciter la confiance du Parlement. Des votes se tiennent alors dans les deux chambres, le à la Chambre des députés et le lendemain au Sénat de la République. Le nouveau gouvernement obtient la confiance de la Chambre des députés par 235 voix pour, 154 contre et 5 abstentions[14], puis la confiance du Sénat par 115 voix pour, 79 contre et cinq abstentions[15].
Composition
Notes et référencesNotesRéférences
Voir aussiArticles connexesLiens externesInformation related to Gouvernement Meloni |