Etant donnés des intervalles , le graphe d'intervalle correspondant est où
et
Applications
Les graphes d'intervalles sont utilisés pour modéliser les problèmes d'allocation de ressources en recherche opérationnelle et en théorie de la planification. Chaque intervalle représente une demande pour une ressource (telle qu'une unité de traitement d'un système informatique distribué ou une salle d'une classe) pour une période de temps spécifique. La recherche du stable maximum du graphe correspond à la meilleure allocation de ressources pouvant être réalisée sans conflits[1].
Une coloration optimale des sommets du graphe d'intervalles représente une affectation de ressources qui couvre toutes les demandes avec le moins de ressources possible.
La recherche d'un ensemble d'intervalles qui représente un graphe d'intervalle permet d'assembler des séquences contigües d'ADN[2].
L'étude des graphes d'intervalles a d'ailleurs été motivé en partie par les études biologiques de Seymour Benzer[3],[4].
Un graphe d'intervalles propre est un graphe d'intervalles possédant une représentation d'intervalles dans laquelle aucun intervalle n'est inclus dans l'autre. Un graphe d'intervalles unitaire est un graphe d'intervalle possédant une représentation d'intervalles fermés dans laquelle chaque intervalle est de longueur 1. On peut démontrer que ces deux classes sont égales.
Les graphes d'intervalles connexes sans triangle sont exactement les graphes chenilles[7].
Déterminer si un graphe donné est un graphe d'intervalles peut être décidé avec une complexité en temps en recherchant un ordonnancement des cliques maximales de qui est consécutif en respectant les inclusions des nœuds. De manière formelle, un graphe est un graphe d'intervalles si et seulement si les cliques maximales de peuvent être ordonnées telles que pour tout , alors pour tout entier
L'algorithme original permettant de savoir si un graphe est un graphe d'intervalles en temps linéaire, dû à Booth et Lueker[8] est basé sur un arbre PQ complexe, mais Habib et al[9] ont montré comment résoudre plus simplement le problème, en utilisant le fait qu'un graphe est un graphe d'intervalles si et seulement s'il est cordal et son graphe complémentaire est un graphe de comparabilité[10].
↑(en) Amotz Bar-Noy, Reuven Bar-Yehuda, Ari Freund, Joseph (Seffi) Naor et Baruch Schieber, « A unified approach to approximating resource allocation and scheduling », Journal of the ACM, vol. 48, no 5, , p. 1069-1090 (DOI10.1145/502102.502107, lire en ligne)
↑(en) Peisen Zhang, Eric A. Schon, Stuart G. Fischer, Eftihia Cayanis, Janie Weiss, Susan Kistler et Philip E. Bourne, « An algorithm based on graph theory for the assembly of contigs in physical mapping of DNA », Bioinformatics, vol. 10, no 3, , p. 309-317 (DOI10.1093/bioinformatics/10.3.309)
↑Seymour Benzer, « On the Topology of the Genetic Fine Structure », Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA, vol. 11, no 45, , p. 1607-1620.
↑Paul C. Gilmore et Alan J. Hoffman, « A characterization of comparability graphs and of interval graphs », Canad. J. Math, vol. 16, nos 539-548, , p. 4
↑Jürgen Eckhoff, « Extremal interval graphs », Journal of Graph Theory, vol. 17, no 1, , p. 117–127 (DOI10.1002/jgt.3190170112).
↑(en) Booth, K. S.; Lueker, G. S., « Testing for the consecutive ones property, interval graphs, and graph planarity using PQ-tree algorithms », J. Comput. System Sci., vol. 13, , p. 335–379
↑(en) Habib, Michel; McConnell, Ross; Paul, Christophe; Viennot, Laurent, « Lex-BFS and partition refinement, with applications to transitive orientation, interval graph recognition, and consecutive ones testing », Theor. Comput. Sci., vol. 234, , p. 59–84 (DOI10.1016/S0304-3975(97)00241-7, lire en ligne)
↑Kellogg S. Booth et George S. Lueker, « A linear time algorithm for deciding interval graph isomorphism », Journal of the ACM, vol. 26, no 2, , p. 183-195 (DOI10.1145/322123.322125).
↑J Mark Keil, « Finding Hamiltonian circuits in interval graphs », Information Processing Letters, vol. 20, no 4, , p. 201-206