Fille d'un fabricant d'eau gazeuse et d'une couturière, Hélène Eugénie Vautrin naît le 3 mai 1895 à Sainte-Menehould, où elle passe toute sa jeunesse[1]. Son père meurt en 1900[2]. Elle devient elle-même couturière, tout comme sa sœur aînée Geneviève, née six ans avant elle[3].
Membre du réseau Hector[4], puis de Combat, militante à Moulins chargée des franchissements de la ligne de démarcation, Hélène Vautrin est signalée par Henri Devillers et arrêtée, le , par des policiers allemands venus de Paris. Elle est déportée à la prison de Jawor en Pologne, puis au camp de Ravensbrück en Allemagne[5].
Jugée avec les militants du groupe parisien de Combat Zone Nord (affaire Continent), elle est condamnée à mort, le , par le 2e sénat du Volksgerichtshof, siégeant à Sarrebruck. Cependant, la peine est provisoirement suspendue.
Hélène Vautrin meurt pendant un transport depuis le camp de Ravensbrück, dans le courant du mois de , sans autre précision[6],[5]. Elle est officiellement déclarée disparue par un jugement du tribunal de Moulins, publié au Journal officiel en 1949.
↑Recensements de population, Sainte-Menehould, Archives départementales de la Marne (1901 : 29, rue du Greniel-à-Sel ; 1911 : 2, rue du Puits ; 1921 : 20, rue Chanzy)
↑ a et bService historique de la Défense, « Hélène Eugénie Vautrin », sur Mémoire des hommes (consulté le )
↑ a et b« Jugements définitifs d'absence », sur Gallica, Journal officiel de la République française. Lois et décrets, (consulté le ), p. 10436
↑Jean-Paul Lefebvre-Filleau et Odile de Vasselot, Femmes de la Résistance 1940-1945, Editions du Rocher, (ISBN978-2-268-10341-9, lire en ligne)