Henri-Camille de BeringhenHenri-Camille de Beringhen
Henri-Camille de Beringhen ( - Paris, 12 février ), marquis de Beringhen et d'Uxelles, est un militaire français, collectionneur d'estampes de Rembrandt[1]. BiographieIl est le fils de Jacques-Louis de Beringhen, marquis de Beringhen, premier écuyer du Roi, gouverneur des forts et citadelles de Marseille, directeur général des Ponts et chaussées de France, et de Marie-Madeleine Elisabeth Fare d'Aumont. Il est le petit-fils de Louis Marie Victor d'Aumont, duc d'Aumont ; l'arrière petit-fils de Michel Le Tellier, chancelier de France. Ses titres et fonctions sont[2]:
Un amateur d'artHenri-Camille de Beringhen est cité comme collectionneur d'estampes de Rembrandt, comme beaucoup d'autres grands amateurs de son époque. En 1722, son portrait fut peint par Jean-Baptiste Oudry, qui le représente en chasseur. Il introduisit Oudry auprès de Louis XV, contribuant ainsi à la renommée du grand artiste animalier et à la fécondité de son œuvre[3]. Vers 1725 il commanda à Nicolas Lancret, considéré comme l'inventeur de ce genre pictural, un Repas au retour de la chasse faisant pendant à Les Plaisirs du Bain. Ces deux œuvres sont entrées en 1990 au Musée du Louvre[4],[5]. Dans la vente aux enchères publiques de sa collection, à Paris le 2 juillet 1770[6], figurait la série des Quatre Éléments par Lancret, qui orna une chambre sur jardin de son hôtel parisien de la rue Saint-Nicaise ; La Terre, fut achetée par le marquis de Lassay (n°71 de sa vente du 22/05/775), puis passa à Alfred de Rothschild, à la comtesse Almina de Carnarvon, en 1976 au baron Hans-Heinrich Thyssen-Bornemisza (reprod. coul. sous le n°49 du catalogue de l'exposition des œuvres anciennes de la collection au Petit-Palais à Paris du 7/01 au 28/03/1982, pp 94 et 95); quant au Feu, il est conservé dans la Galerie nationale du Palais Barberini à Rome. Dessinateur talentueux, il créa en 1728 le modèle d'un cartel destiné à être placé au chevet du lit de Louis XV à Versailles[7]. Il hérita du château d'Armainvilliers, qu'il vendit en 1762 au Roi Louis XV[8]. Il fut propriétaire à Paris, de l'hôtel de Beringhen, rue Saint Nicaise, et près de Paris, du château d'Ivry, que Jean-Baptiste Oudry orna pour lui de peintures[9]. Ces deux édifices sont aujourd'hui disparus. Distinction
MariageIl épouse en 1743 Angélique-Sophie de Hautefort (22 septembre 1702 - Paris, 3 mai 1789), fille de Louis Charles de Hautefort, marquis de Surville, seigneur de Champien, lieutenant-général des armées du Roi, chevalier de Saint-Louis, et de Anne-Louise de Crevant d'Humières. Elle était la petite-fille de Louis de Crevant, duc d'Humières, maréchal de France et la sœur d'Emmanuel Dieudonné de Hautefort, 5e marquis de Hautefort, lieutenant-général des armées du Roi, ambassadeur à Vienne. Elle était aussi veuve de Jean-Luc de Lauzières, marquis de Thémines, et ne laissa pas de descendance de ses deux mariages successifs[10]. Notes et références
AnnexesBibliographie
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