Hubert de FolardHubert de Folard
Hubert de Folard (né à Avignon le , mort à Saint-Germain-en-Laye le ) est un diplomate français. Il est ministre de France auprès de divers États allemands pendant la guerre de Succession d'Autriche et la guerre de Sept Ans. Il parvient notamment à rapprocher la France et la Bavière, et devient conseiller d'État. BiographieNé en Avignon le [1], Hubert de Folard est le fils de Joseph François de Folard, capitaine dans le Vivarais, et de Madeleine d'Armand. Il est un neveu du mestre de camp et stratège Jean-Charles de Folard[2],[3]. Ministre auprès des États allemandsHubert de Folard débute dans la diplomatie à 32 ans, en 1741, à la Diète de Francfort[2], lors de l'élection de l'empereur devant remplacer Charles VI. Le cardinal de Fleury veut d'abord se conformer à la Pragmatique Sanction en soutenant l'héritière Marie-Thérèse d'Autriche. Louis XV préfère soutenir l'Électeur de Bavière Charles-Albert qui est élu et prend le nom de Charles VII. Cette élection, contestée, provoque la guerre de Succession d'Autriche. Folard est nommé en 1742 ministre de France après du Cercle de Franconie[2]. Lorsque Wilhelmine de Bayreuth, margravine de Bayreuth et sœur aînée du roi de Prusse, veut obtenir une paix séparée avec la France, Folard l'y encourage. Il cherche à éviter une alliance trop étroite avec l'Autriche. Mais Louis XV s'oppose à cette paix séparée[4]. Après la paix d'Aix-la-Chapelle, Folard est envoyé extraordinaire à la Diète perpétuelle d'Empire, à Ratisbonne, en 1749. Muni de recommandations de prudence, il n'intervient pas[2]. Ses instructions, datées du , sont en effet de se tenir dans un « juste milieu », de ménager tous les protagonistes et surtout l'Autriche, de les rassurer et de sonder les intentions des différents princes[5]. Il rend visite à l'Électeur de Mayence Jean-Frédéric-Charles d'Ostein, au margrave de Baireuth Frédéric III de Brandebourg-Bayreuth et au margrave d'Ansbach Charles-Guillaume-Frédéric de Brandebourg-Ansbach. Arrivé à Ratisbonne le , il commet quelques impairs avec l'étiquette[6]. Il trace le portrait des ministres de la Diète ; il envoie des courriers remplis de ses observations sur les attitudes et les comportements. Mais en , il lui est reproché que ses lettres « ne sentent que la dissipation et qu'elles ne sont point nourries des connaissances solides des affaires de l'Empire que le bien du service exige ». Le de la même année, il est relevé de ses fonctions[7]. À la demande de l'Électeur de Bavière Maximilien III Joseph, il est envoyé auprès de lui à Munich[2]. Conformément à ses instructions, il parvient à rétablir de bons rapports entre la France et la Bavière, et signe le le traité d'alliance et de neutralité avec Maximilien III Joseph. Au début de la guerre de Sept Ans, en , il négocie le soutien militaire de la Bavière[2]. Conseiller d'ÉtatHubert de Folard revient en France en 1766. Présenté au roi, il est nommé conseiller d'État[2]. Il retourne en Allemagne, comme envoyé extraordinaire auprès de l'électorat de Bavière et ministre de France au Cercle de Franconie[8]. Après trente années de service, il termine sa carrière en 1776 et reçoit à Versailles les remerciements du roi[8]. Pendant la Révolution, il se retire à Avignon. Ayant peu de ressources, il doit demander de l'aide au gouvernement[8]. Il meurt à Saint-Germain-en-Laye le [1]. Famille et postérité
Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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