Il était une fois… l'EspaceIl était une fois… l'Espace
Il était une fois… l'Espace est une série télévisée d'animation française en 26 épisodes de 25 minutes, créée en 1981 par Albert Barillé pour les studios Procidis en coproduction avec le studio japonais Eiken et diffusée à partir du [1] sur FR3. Au Québec, la diffusion a débuté plus tôt, dès le à la Télévision de Radio-Canada[2] et rediffusée à partir du à Télé-Québec. SynopsisCette série succède à la première du genre, intitulée Il était une fois… l'Homme. Elle reprend la quasi-totalité des personnages de cette dernière pour les transposer dans un décor et des scénarios de science-fiction. Elle est destinée aux enfants comme aux adultes. L'Humanité s'est étendue à travers l'espace dans un futur lointain et a rencontré d'autres races extraterrestres avec lesquelles l'entente et la collaboration sont d'importance. Ensemble, elles ont créé la Confédération Oméga, une organisation interstellaire composée de leurs différentes espèces. Une scientifique humaine est la présidente du groupe (la présidente Pierrette) et chaque race envoie des émissaires pour siéger au sein du groupe décisionnel. Les membres sont la Terre et diverses constellations d'où proviennent les autres groupes ethniques, comme Andromède, le Scorpion ou encore Cassiopée. La Confédération Oméga est dédiée à l'exploration spatiale et au maintien de la paix galactique grâce à sa Police Spatiale placée sous le commandement du colonel Pierre, lequel est secondé par le commandant Legros. Le fil de l'histoire suit les aventures du lieutenant Pierrot, du lieutenant Psi, du robot Metro, et dans une moindre mesure, du lieutenant Petit-Gros. Les trois humains viennent tout juste de sortir de l'académie de la Police Spatiale. Ils commencent leur carrière alors que la turbulente république militaire de Cassiopée, dirigée par le général Le Teigneux assisté du consul Le Nabot, mène une campagne de déstabilisation contre la Confédération. En effet, Le Teigneux entend la soumettre à sa totale volonté avec l'aide d'alliés inconnus. La situation s'aggrave considérablement avec la découverte d'une nouvelle planète du nom de Yama, et de la menace d'une ampleur sans précédent qu'elle renferme: la race des Humanoïdes, contrôlée par le Grand Ordinateur, lequel veut conquérir tout l'univers et imposer sa loi à toute vie organique en déclenchant la plus grande guerre qui ait jamais eu lieu… Personnages principauxProtagonistes
Antagonistes
Personnages secondaires
ÉpisodesLa série a été diffusée à partir du [1] sur FR3. Au Québec, la diffusion a débuté plus tôt, dès le à la Télévision de Radio-Canada[2] et rediffusée à partir du à Télé-Québec. Les six derniers épisodes de la série ont été regroupés en un film, La Revanche des Humanoïdes, d'une durée de 94 minutes, et diffusé au cinéma en France en 1983. La série est rediffusée en 2017 sur France 4[7]. En 2022, une version restaurée par les studios de Carlotta Films ressort au cinéma[8]. CréationContrairement à de nombreuses séries de cette époque, Il était une fois… l'Espace est de conception essentiellement européenne (la chaîne FR3 y jouant un rôle central), et apporte un très grand soin au graphisme, à l'exactitude scientifique (nom des constellations et des étoiles, positions et aspect respectifs des planètes du système solaire, etc.) ainsi qu'aux musiques d'ambiance, créées par le célèbre compositeur Michel Legrand et exécutées par un orchestre symphonique. Autre différence fondamentale avec de nombreuses séries animées américaines ou japonaises de l'époque, la violence y est quasiment absente, les héros utilisant le plus souvent des armes paralysantes, et non leurs rayons laser désintégrateurs (rares cas d'emploi contre des animaux féroces). Les scénari et dialogues sont d'Albert Barillé. Bien que souvent inédit, le scénario de plusieurs épisodes adapte en fait des éléments de la mythologie grecque. La série est aussi conçue et réalisée par Albert Barillé. Les dessins, graphisme, recherches plastiques sont de René Borg (character design), Manchu (Mecha Design), Jean Barbaud et Afrula Hadjiyanakis. Les décors sont de Philippe Bouchet (Manchu) et Afrula Hadjiyanakis. Les musiques sont de Michel Legrand. Les orchestration et arrangements sont d'Armand Migiani[9]. Le générique s'intitule Il était une fois… l'Espace, chanté par Jean-Pierre Savelli, et les paroles sont d'Albert Barillé. La direction artistique est de René Borg et Keishi Kamezaki. La synchronisation est de Jacques Michau[réf. nécessaire]. Les storyboards sont de Jean-Pierre Sornin, Rachel Meyer, Stéphane Sainte-Foy, Michel Boule, Jean-Yves Raimbaud, Michel Clatigny[10], et Didier Gourdin. Bien que la société de production Procidis soit française, de nombreux pays ont participé à la réalisation de cette série. Dans l'ordre des crédits : FR3 (France), Société Radio-Canada (Canada), Radiotelevisione italiana (Italie), Radiotelevisión Española (Espagne), KRO Holland (Pays-Bas), Crustel S.A. (Argentine), et Eiken Co.Ltd (Japon).
ProductionEsthétique visuelle et musicaleBénéficiant du savoir-faire japonais en matière d'animation, les décors de la série restent encore pertinents au XXIe siècle. C'est l'illustrateur français Manchu qui est à l'origine de la conception de la plupart des véhicules et décors de science-fiction. Son style, très réaliste, confère une atmosphère et une identité toute particulière à la série. Manchu continue de produire de très nombreuses couvertures de romans de science-fiction aux éditions françaises. Comme dans l'opus précédent, Il était une fois… l'Homme, le design des personnages est réalisé par Jean Barbaud. Du point de vue logique, Il était une fois… l'Espace est une série « à système », avec des personnages très typés, et des principes de fonctionnement posés dès le départ. Ainsi, les flottes de vaisseaux spatiaux par exemple, sont conçues de manière très rationnelle, chaque véhicule ayant des caractéristiques bien précises, de la minuscule navette de type Puce de l'espace au gigantesque paquebot Cosmopolitain, en passant par les corvettes de classe Libellule et les croiseurs légers de classe Colibri. On les retrouve en fonction des missions des équipes au long des différents épisodes. La bande originale est écrite et dirigée par Michel Legrand. Le générique de début, qui figure sous forme de plan séquence, représente le voyage d'un vaisseau depuis la Terre vers l'infini de l'espace, en passant par les planètes du système solaire (de la Terre à Uranus en passant par la ceinture d'astéroïdes), démontre la volonté de rigueur scientifique de la série. Pour les musiques d'ambiance, Michel Legrand s'appuya sur diverses formations orchestrales : jazz, musique de chambre, orchestre symphonique, rock, musique électronique, etc. Le générique d'ouverture de la version japonaise, diffusée en 1984, est un montage d'images originales issues de la série, avec en bande son la chanson Ginga no Joou interprétée par Tatsuya Matsuno. Le générique de fin reprend une partie des visuels du générique d'ouverture original, avec en bande son la chanson Ai no Mori[11]. Principes moraux et narratifs de la sérieL'émission Il était une fois… l'Espace tranche nettement avec les autres séries produites par Albert Barillé puisqu'elle n'a pas qu'une vocation éducative, mais également un sens dramatique. Même si le schéma directeur reste manichéen avec des personnages positifs, comme la Confédération d'Oméga, et des personnages négatifs, symbolisés par Cassiopée, la série aborde des thèmes célèbres de science-fiction. Ainsi, il y a plusieurs révolutions des machines contre leurs créateurs, ou bien une dimension supérieure d'êtres spirituels rencontrés au premier et aux derniers épisodes. La série affiche de plus un féminisme assez affirmé et rare pour l'époque, puisque la chef suprême du camp des humains est une femme (la présidente Pierrette) et que les héros principaux que l'on suit dans une mission nouvelle à chaque épisode sont souvent une équipe « paritaire » formée de Pierrot et Psi/Mercedes. Contrairement à certaines séries de science-fiction japonaises de l'époque (Albator, le corsaire de l'espace ou Goldorak), la Terre ne joue pas un rôle central dans Il était une fois… l'Espace. Le siège de la Confédération Galactique se situe sur la lointaine planète Oméga, fort éloignée de la Terre. La Confédération se compose de multiples puissances alliées : Scorpion, Vega, Aldebaran, Auriga, Hydra et, initialement, Cassiopée. À ce titre, Il était une fois… l'Espace s'inspire de la série Star Trek[réf. nécessaire]. Bien que la société de production (Procidis) d'Albert Barillé soit française, de nombreux pays ont participé à la réalisation de cette série (Belgique, Canada, Espagne, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas, Suède et Suisse). Cette coproduction mondiale se ressent dans les histoires et le choix des personnages, résolument « progressistes » : Psi, l'héroïne féminine, se prénomme en fait « Mercedes » et est typée brésilienne[12], la présidente de la République, chef suprême d'Oméga, est une scientifique démocratiquement élue (Pierrette, mère de Pierrot), tous les types raciaux sont représentés, les actions de la Police spatiale sont autant d'aider des naufragés que d'explorer, etc. À l'instar des personnages de la série Star Trek, les héros Pierrot, Psi et Métro explorent l'espace à la recherche de nouvelles civilisations. Une autre source d'inspiration est la théorie des anciens astronautes, spéculation ufologique relative à de supposés contacts préhistoriques avec des extra-terrestres. Ici; cette théorie est apparente à divers degrés (Les Cro-Magnons, Les Incas, L’Atlantide, La planète Mytho, Les anneaux de Saturne, Un monde hostile, L'infini de l'espace). Même si Il était une fois… l'espace ne se veut pas aussi didactique que Il était une fois… l'Homme ou … la Vie, beaucoup d'histoires reprennent, à peine modifiés, des épisodes mythologiques ou des légendes européennes comme David et Goliath, Prométhée, les dieux de l'Olympe, la Pomme de Discorde, l'Atlantide, les Horaces et les Curiaces. De grandes questions existentielles sont également présentées :
Il y a aussi les limites de la technologie ou les comparaisons entre une paix armée sous la férule d'un dictateur et la difficulté d'assurer l'ordre en démocratie, par exemple. Certaines planètes visitées par les personnages sont des répliques de la Terre à une époque de son histoire ; cela permet quelques intermèdes didactiques sur ces périodes. De ce fait, concernant les peuples humains, les Incas et les hommes de Cro-Magnon sont mis en lumière. La faune mise en avant vaut pour les dinosaures du Crétacé et la description du comportement social des termites et des fourmis. La quarantaine galactique est appliquée aux civilisations moins évoluées par la « confédération d'Oméga », qui regroupe Terriens et extraterrestres. À la fin de la série, Oméga et les autres civilisations apprennent qu'elles-mêmes font l'objet d'une quarantaine de la part d'espèces super-évoluées[13],[14]. Faux-raccordsDans l'épisode 9 Cassiopée, le Professeur définit la distance entre les Tritons et le Soleil de Colère à 2 milliards de km (épisode 9, séquence du conseil d'Oméga), alors que dans l'épisode suivant la Planète déchiquetée, Maestro la définit à 5 milliards de km (épisode 10, séquence du conseil d'Oméga). Distribution (voix)
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[15] et Planète Jeunesse[16] Produits dérivésLa série entière ainsi que le film, sont disponibles en coffrets DVD et VHS. En 2001, l'intégralité de la bande originale de Michel Legrand a également bénéficié d'une parution en double-CD sous le label Loga-Rythme. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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