Inès de BourgoingInès de Bourgoing
Inès de Bourgoing, née le à Paris (Seine), et morte le à Casablanca (Maroc), est une infirmière française, d'abord civile puis militaire. Elle épouse Joseph Antoine Fortoul, fils d'Hippolyte Fortoul. Veuve en 1900, elle devient en 1909 l'épouse du maréchal Lyautey. BiographieNaissance et enfanceInès Marie de Bourgoing voit le jour à Paris, au no 1 de l'avenue de Marigny (8e arrondissement)[1]. Elle est la fille du baron Philippe La Beaume de Bourgoing (1827-1882), écuyer de Napoléon III, puis inspecteur du service des Haras avant d'être élu cinq fois député de la Nièvre, et d'Anne-Marie Dollfus (1837-1917)[2], dame d'honneur de l'impératrice Eugénie, dont Inès de Bourgoing fut la filleule. Premier mariageEn 1880, elle épouse le capitaine d'artillerie Joseph Antoine Fortoul[3] avec qui elle a trois enfants : Antoine en 1881, Mathieu en 1882 et Victoire (décédée en 1888). Joseph Fortoul décède[4] le à Alger[5]. InfirmièreElle suit des cours d'infirmière, passe son diplôme en 1901 et officie à l'hôpital Beaujon à Paris comme bénévole de la Société de secours aux blessés militaires (S.S.B.M.). Dès ce moment, elle met en place des actions innovantes dans le domaine humanitaire et social. Cousine de Paul Mirabaud, un ami de Marcel Proust, elle participe, en août 1904, à la croisière entre Dinard et Guernesey à laquelle Mirabaud a invité l'écrivain[6]. L'infirmière-major Fortoul à la tête d'un détachement d'infirmières volontaires part en au Maroc, à Casablanca. Elle rencontre le général[7] futur maréchal Lyautey alors qu'elle convoie des blessés à Oran où il commande la division. Elle repart à Messine secourir les blessés du tremblement de terre du . Second mariageSon mariage avec Lyautey est célébré le à Paris. Le couple rejoint l'Algérie où le général commande toujours la division d'Oran. En , Lyautey est nommé Résident général de France au Maroc. Elle déploie alors une activité importante du fait de l'élargissement du champ de ses activités. Œuvre au MarocInés Lyautey organise de nombreuses œuvres d'assistance à l'enfance, « gouttes de lait », pouponnières, crèches, orphelinats, jardins de soleil et la « maternité maréchale Lyautey » est la première maternité au Maroc. Elle crée les premiers dispensaires antituberculeux, les premières colonies de vacances du Maroc, ainsi que les écoles d'infirmières. Elle fonde la Maison de convalescence de Salé, pour les légionnaires et soldats convalescents, et la maison de retraite de Balme-les-Grottes dans l'Isère. En reconnaissance, elle est nommée 1re classe d'honneur de la Légion étrangère. Retour en FranceRentrés en France en , les Lyautey résident dans leur château à Thorey (Meurthe-et-Moselle). Ils y font construire un dispensaire familial et une maison pour les jeunes. Elle devient, en 1926, présidente du comité central des dames de la Croix-Rouge française. En 1939, elle assure la direction d'un service de trois cents lits. Elle soutient les combattants marocains durant toute la Seconde Guerre mondiale. Fin de vieElle meurt à Casablanca le , et est inhumée à côté du maréchal Lyautey au mausolée de Rabat. Lorsque la dépouille de celui-ci est transférée à Paris à l'hôtel des Invalides le , elle est inhumée en dans le cimetière du village de Thorey, devenu Thorey-Lyautey à la demande de ses habitants. DistinctionsEn 1953, elle est une des premières femmes (avec Colette) à être élevée à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur. Elle est aussi promue grand officier de l'ordre du Ouissam alaouite en reconnaissance de son œuvre au Maroc. Notes et références
Pour approfondirBibliographie
Articles connexesLiens externes
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