Depuis 1973, la Libye revendiquait la majeure partie des eaux du Golfe de Syrte comme faisant partie de ses eaux territoriales, et considérait que toute intrusion était une déclaration de guerre. Les tensions entre les États-Unis et la Libye étaient grandes après que les États-Unis ont accusé la Libye de fabriquer des armes chimiques à Rabta. En 1973, puis en 1980, des avions de chasse libyens font feu sur des avions de reconnaissance américains patrouillant près des côtes libyennes. Les porte-avionsJohn F. Kennedy et Theodore Roosevelt étaient déployés près des côtes libyennes après l'arrivée au pouvoir de Ronald Reagan en réponse aux tensions avec la Libye.
L’engagement
Le matin du , deux F-14 du VF-41 basé sur l'USS Nimitz (CVN-68) en patrouille durant un exercice militaire détectent deux Su-22 libyens décollant depuis l'aérodrome de Ghardabiya près de la ville de Syrte. Les avions américains font cap sur leurs positions afin de les intercepter. Un des deux Su-22 libyens fait alors feu sur les F-14 avec un missile AA-2 Atoll, sans parvenir à les toucher. Les F-14 répliquent et abattent les Su-22.
Le rapport officiel de la marine américaine affirme que les deux pilotes libyens éjectés ont été récupérés en toute sécurité, mais dans l'enregistrement audio officiel de l'incident pris depuis l'USS Biddle, un des pilotes de F-14 affirme avoir vu un pilote libyen s’éjecter, mais son parachute ne s'est pas ouvert.
Une heure plus tard, les Libyens mènent une opération de sauvetage afin de retrouver leurs deux pilotes abattus et deux MiG-25 décollent à leur tour en direction de l'USS Nimitz avant de faire demi-tour, repérés par les radars des F-14.